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Cette ville du Calvados lutte contre les clichés sur les migrants

Par

Editoriale Flers

Publié le

28 novembre 2024 11h15

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Dans le cadre du festival national Migrant’Scène, la projection du film « L’Histoire de Souleymane » au cinéma Royal de Condé-en-Normandie (Calvados) a été suivie d’un débat avec deux bénévoles du groupe local Cimade de Caen.

La mission de cette association est d’accueillir, d’orienter et de défendre les migrants.

Trois semaines de sensibilisation

Le festival Cimade « est une opération nationale, qui dure trois semaines, du 19 novembre au 3 décembre 2024.

Sensibilise à la cause de la migration à travers des expositions, des ateliers, des spectacles et des projections déconstruire les préjugés et montrer la réalité de la vie des migrants », explique Sarah Jubert, conférencière et bénévole du groupe local Cimade de Caen.

L’ouverture de ce festival a donc eu lieu à Condé-en-Normandie avec la projection du film de Boris Lojkine : « L’Histoire de Souleymane ».

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Dans ce scénario, Souleymane, un jeune Guinéen, travaille au noir pour une plateforme de livraison de repas à Paris.

Le quotidien d’un migrant sans papiers

Son entretien pour demander l’asile en se déroule dans deux jours… Récompensé au Festival de Cannes depuis Prix ​​du meilleur acteuret de Prix ​​du Jury le long métrage dépeint la vie quotidienne des sans-papiers comme une course contre la montre.

La projection a été suivie d’un échange avec Sarah Jubert et Fleur Bertrand-Montembault, bénévoles du groupe local Cimade de Caen.

Pour eux “ce film n’est pas un documentaire, mais une fiction romancée, mais qui reflète en partie la réalité du terrain”.

Accès aux droits et à la langue

Sarah Jubert explique : « La Cimade est une association qui aider les personnes en exil pour tout ce qui touche à l’accès aux droits et à l’accès à la langue à travers les laboratoires sociolinguistiques. Nous assurons heures d’accès aux droits une fois par semaine pour les aider dans leurs demandes d’asile ou de permis de séjour ».

Dans le camp d’Ouistreham, les bénévoles travaillent principalement, en majorité une trentaine de Soudanais, “qui sont des personnes avec un parcours migratoire compliqué, puis un parcours encore difficile pour leur demande d’asile”.

Demande d’asile

Cette demande d’asile leur permet de bénéficier de la protection de la France.

Leur histoire n’est jamais la même, ils doivent démontrer qu’ils répondent à ces critères, qu’ils sont en danger. L’entretien avec le responsable de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) nécessite des questions très détaillées pour vérifier la véracité des faits.

Fleur Bertrand-Montembault.

La plupart des Soudanais du camp de Ouistreham sont issus des groupes ethniques persécutés du Darfour, nombre d’entre eux demandant l’asile en France.

Après le rendez-vous en préfecture et la prise d’empreintes digitales, l’Office français de l’immigration et de l’intégration ils doivent offrir des conditions matérielles d’accueil et le droit au logement, mais ils ne sont pas assez nombreux.

Critères restrictifs

Les critères sont très restrictifs pour demander l’asile, “après un certain nombre d’années d’inégalités en France et de titres de séjour différents”, une régularisation peut être espéréepour des raisons de vie privée, familiale ou professionnelle ».

Pour l’un des intervenants, “cela dépend du parcours du migrant, de son installation en France, de sa capacité à démontrer qu’il a travaillé alors qu’il ne peut pas travailler”.

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