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« La musique véhicule les plus belles émotions qui soient »

L’acteur français devient chef d’orchestre du nouveau film d’Emmanuel Courcol, « En Fanfare ». Un rôle dans lequel il a pris plaisir à s’investir pleinement. Rendez-vous sous le soleil de Cannes en mai dernier, où le film a fait sa première mondiale.

(Commentaires recueillis et mis en forme par Marine Guillain)

Cineman : Qu’est-ce qui vous touche dans la musique ?

Benjamin Lavernhe : La musique adoucit les mœurs, elle peut aussi sauver le monde, et elle est universelle. La musique m’a accompagné très tôt dans ma vie, étant enfant, je passais des heures debout devant la stéréo de mes parents à écouter tous leurs disques. C’est un art accessible à tous, qui peut toucher les gens de manière mystérieuse et inexplicable. Pour moi, la musique véhicule les plus belles émotions qui soient.

Avec quelles mélodies as-tu grandi ?

BL : Principalement du folk et du rock des années 70, c’est encore ce que j’écoute le plus souvent aujourd’hui. Mes parents écoutaient aussi Jacques Brel, Georges Brassens et beaucoup de musique classique. Mon frère a participé à mon éducation musicale : il est musicien et lorsque j’étais adolescente, je passais beaucoup de temps à l’écouter composer et jouer de sa guitare électrique.

Et avez-vous vous-même joué d’un instrument ?

BL : J’ai suivi des cours de batterie pendant six ans, puis j’ai joué dans un groupe. Je ne sais pas lire une partition, mais je me suis familiarisé avec différents instruments, comme le piano, la guitare, la basse… J’ai aussi suivi des cours de chant lorsque j’étais au Conservatoire et au Cours Florent. Pour « Jeanne Du Barry », j’avais même appris la viole de gambe et le violoncelle, mais c’était pour une petite scène qui a été coupée au montage, donc j’ai vraiment pris la peine d’apprendre pour rien (rires) ! En réalité, la musique n’est jamais loin de moi, et ici, le destin m’apporte le rôle de chef d’orchestre, c’est génial !

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Pierre Lottin et Benjamin Lavernhe dans “En Fanfare”
© 2024 Filmcoop

En quoi votre expérience musicale vous a-t-elle été utile pour incarner Thibaut, un illustre chef d’orchestre ?

BL : Elle m’a été d’une aide précieuse pour aborder le rôle, même si je suis loin d’être chef d’orchestre ! La préparation était un gros projet ! J’ai observé beaucoup de vrais chefs d’orchestre, j’ai appris l’histoire de l’orchestre, sa géographie, les noms des grands chefs, les écoles… Quand je dirige les musiciens dans le film, tout mon corps joue, j’ai donc dû réfléchir à la façon dont Je me suis levé. Comment j’ai tenu le bâton bien sûr : la main droite est responsable du rythme, tandis que la main gauche est le cœur, l’intention. Et puis il y avait l’expression de mon visage… Je devais m’assurer de trouver la plus grande crédibilité possible à tous les niveaux.

Vous sentiez-vous prêt au début du tournage ?

BL : On ne se sent jamais vraiment prêt, j’ai toujours un peu le trac et les premiers jours, je tâtonne pour trouver mon personnage, m’installer, je ne sais jamais trop ce qui va en sortir. Sur « En Fanfare », nous avons tourné à peu près chronologiquement, ce qui aide, mais les premières scènes étaient très ambitieuses. Lorsque je me suis retrouvé devant 70 musiciens pour les diriger et qu’ils ont commencé à jouer, une grande émotion m’a envahi. Et comme mon personnage est un habitué, j’ai vraiment dû gérer ce que je ressentais pour que les gens ne voient pas ça en réalité, j’étais complètement bouleversé.

Plus d’informations sur « En fanfare »

En salles le 27 novembre.

Bande-annonce de “Une fanfare”

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