Ouagadougou vibre au rythme du WEKRE, marché international d’art contemporain à ciel ouvert. L’événement, dont le nom signifie « éclosion » en langue mooré, rassemble cette année une cinquantaine d’artistes venus du Niger, du Nigeria, du Bénin, du Togo et de Côte d’Ivoire.
Pour sa première exposition internationale, l’artiste nigériane Ide Laila Halidou présente une série de trois œuvres intitulée Anomalies. Il espère voir naître une initiative similaire dans son pays : « Nous aimerions avoir un espace similaire pour le Niger. Mais nous pensons que cela s’en vient. Nous avons des centres culturels et une galerie de Taewedo. »
Avec le thème j’ai un rêveWEKRE se veut une plateforme de visibilité et d’engagement. «Cela encourage les jeunes à se montrer au public et permet au citoyen moyen d’entrer en contact avec l’art», explique Anne Marie Akplogan, une artiste béninoise qui y tient sa deuxième exposition en plein air.
Les visiteurs apprécient également le concept. Pour Paul Nikiéma, il faut aller plus loin : « Nous devons exporter ces marchés vers nos communautés, nos villes et nos villages, pour motiver les enfants et les jeunes à s’y intéresser. »
L’objectif des organisateurs est clair : rapprocher l’art de la population du Burkina Faso. «Nous voulions démocratiser l’art, le rendre accessible à tous», explique Aboubacar Sanga, promoteur de WEKRE. Selon lui, l’idée est de « travailler sur l’éducation artistique et la consommation des œuvres » dans des lieux moins intimidants que les galeries traditionnelles.
Depuis 2020, le collectif WEKRE multiplie les initiatives pour sensibiliser les autorités et le public burkinabé au rôle des arts visuels dans la cohésion sociale et le développement économique. Une ambition qui résonne au-delà des frontières du Burkina Faso.
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