Pour John David Washington, son nouveau film « The Piano Lesson » est une affaire de famille. Son père, Denzel, est le producteur et son jeune frère, Malcolm, le réalisateur. Après de nombreuses représentations de la pièce à Broadway, l’adaptation du best-seller d’August Wilson est un film à voir sur Netflix, dès le 22 novembre 2024.
Ce film est la première grande production réalisée par votre petit frère Malcolm, est-ce vous qui l’avez imposé sur scène ?
Non et c’est tout le contraire. Malcolm travaille derrière les caméras depuis plusieurs années et c’est lui qui est à l’origine de cette adaptation de la pièce. C’est aussi lui qui m’a proposé le rôle de Boy Willie Charles. L’histoire se déroule dans la ville de Pittsburgh en 1936, pendant la Grande Dépression qui a touché tant d’Américains, particulièrement les plus pauvres et les minorités. Le piano familial est orné de gravures réalisées par les ancêtres esclaves de la famille Charles, d’où le titre de notre film.
Samuel L. Jackson joue le patriarche de la famille Charles, même si on aurait pu s’attendre à ce que ce rôle revienne à votre père, Denzel Washington…
Samuel a déjà joué ce personnage dans la pièce que nous avons jouée ensemble à plusieurs reprises sur une scène de Broadway. Papa est un grand partisan des écrits d’August Wilson et c’est pourquoi il a souhaité faire partie de l’équipe de production et s’impliquer dans cette adaptation cinématographique.
À quand un film qui vous réunira avec votre père à l’écran ?
Ce n’est certainement pas pour demain, car son emploi du temps est totalement chargé pour les cinq ou six prochaines années. Mais nous nous voyons plusieurs fois par mois, car le repas familial hebdomadaire est une tradition chez les Washington, quel que soit notre âge. J’avoue qu’avec notre père, Malcolm et moi parlons rarement de cinéma. Notre conversation préférée depuis l’enfance a toujours tourné autour du sport et nous aimons toujours regarder ensemble un match de football américain.
Ce n’est donc pas votre père qui vous a poussé vers une carrière au cinéma ?
Certainement pas, car Papa nous a toujours encouragés à faire du sport et c’est pour ça que j’ai joué au football américain toute mon enfance, mais à 40 ans, il était temps de raccrocher (Rire). A la maison, c’est notre mère qui nous a élevés en nous montrant de grands films et en nous transmettant la passion du 7ème art.
N’y a-t-il pas de tension sur le plateau lorsque c’est le frère cadet de 33 ans qui dirige l’aîné de 40 ans ?
C’est tout le contraire, car j’admire le travail de Malcolm depuis ses débuts et j’espérais qu’un projet nous réunirait un jour au cinéma. Par ailleurs, notre sœur Olivia fait également une courte apparition dans « The Piano Lesson ». C’était un véritable effort familial ! Il n’y a rien de plus agréable que de collaborer avec les personnes qu’on aime dans sa vie privée et dans son travail.
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