Deux réalisateurs toulousains réalisent un film pour dénoncer les violences faites aux femmes

Une femme maltraitée par son ex-compagne, agressée dans la rue, victime de commentaires déplacés dans un bar ou dans un taxi… Autant de situations vécues par les femmes, condensées en 25 minutes par Guillaume Huynh Quan Suu et Rémy Alonso, deux réalisateurs de Toulouse.

Réalisé à Toulouse au printemps 2023, leur court métrage « Marie » sera diffusé pour la première fois à Paris ce jeudi soir au cinéma Brady, à 20h45 (sur réservation). Le film, qui explore les violences subies par les femmes, vise à sensibiliser aux agressions quotidiennes dont elles sont victimes et à diffuser des informations cruciales pour les victimes, comme les numéros d’urgence.

« Autour de Rémy, de nombreuses femmes ont témoigné avoir subi des violences sexuelles. Quant à moi, qui ai deux enfants, j’ai voulu aborder ce sujet et montrer cette violence dont on parle souvent mais qu’on ne voit pas », explique Guillaume.

Plusieurs distinctions

Les administrateurs ont été surpris par l’ampleur du phénomène après avoir recueilli de nombreux témoignages. L’ancienne compagne de Rémy Alonso a contribué à l’écriture du scénario en partageant ses expériences personnelles, ce qui a donné une dimension plus brutale au film. « Nous sommes dégoûtés de voir autant de femmes touchées par la violence. Nous étions loin d’imaginer tout cela.

Pour l’instant, « Marie » a été projeté dans de nombreux festivals où il s’est illustré à de nombreuses reprises. Après la projection, des débats sont organisés avec les spectateurs. « On nous a parfois reproché d’écrire sur ce sujet alors même que nous étions des hommes. Je ne comprends pas pourquoi cela nous empêcherait de défendre les femmes. Nous les invitons également à venir voir le film avec des hommes car il leur est particulièrement destiné.

À partir du premier trimestre 2025, le film sera mis en ligne sur YouTube. le collectif Nous tousune fiche pédagogique est en cours d’élaboration à destination des enseignants et des associations pour les aider à l’utiliser dans leurs activités de sensibilisation.