Un militant du groupe Riposte Alimentaire a mené une action au musée d’Orsay à Paris le 1er juin. Il a joint une affiche au tableau « Les Coquelicots » de Claude Monet, protégée par une vitre.
Mercredi 20 novembre, le parquet a demandé la libération d’un militant écologiste, jugé à Paris pour avoir apposé une affiche sur le tableau “Les Coquelicots” de Claude Monet au musée d’Orsay pour dénoncer le changement climatique.
Ce militant de 22 ans était jugé devant la 17e chambre criminelle du tribunal judiciaire de Paris pour dégradations intentionnelles de biens culturels.
L’œuvre “Les Coquelicots” du peintre Claude Monet, exposée au musée d’Orsay dans le cadre de l’exposition “Paris 1874. Inventer l’impressionnisme”, était protégée par du “plexiglas” et “a heureusement été épargnée”, a insisté le procureur de la République. demander l’absolution pour les dommages causés au tableau.
La scène diffusée sur les réseaux
Les faits remontent au 1er juin 2024. Vers 10 heures du matin, une jeune femme vêtue d’un t-shirt blanc sur lequel était écrit “+4°C, bon sang”, a accroché sur le tableau un autocollant rouge, “d’environ 50 centimètres de long”. » représentant un paysage apocalyptique, avant de coller la main au mur.
Le prévenu, militant du mouvement Food Response (anciennement Dernière Rénovation), a ensuite prononcé un discours décrivant « l’enfer » qui attend la population en cas d’inaction du gouvernement face au changement climatique.
Le tableau a été démonté et soigné par un restaurateur qui n’a constaté aucun dommage. La jeune femme a été placée en garde à vue.
La scène, filmée en direct, a été diffusée sur le compte Riposte Alimentaire X, qui défend l’alimentation durable et intensifie ses actions depuis plusieurs mois.
Sans le verre, « l’action de résistance civile » n’aurait pas eu lieu
A l’audience, la jeune femme a reconnu les faits et précisé que l’idée de cet acte était de présenter le “contraste” entre “une peinture impressionniste qui sublimera la nature” et le fait qu'”en continuant ainsi”, cette beauté “La volonté n’existera plus que dans les tableaux.”
Il a cependant assuré que “s’il n’y avait pas eu la fenêtre, l’action de résistance civile” n’aurait pas eu lieu.
Le musée d’Orsay, constitué partie civile, a évalué à l’audience le préjudice matériel dû au retrait de l’affiche du verre de protection et à la clôture de l’exposition à 27 788 euros.
La défense a plaidé en faveur de son acquittement, estimant que “la condamner constituerait une atteinte disproportionnée à sa liberté d’expression”.
Le militant avait déjà été condamné en 2023 à deux mois de prison avec sursis et à une période de formation civique pour des faits similaires.
Dans cette affaire, elle devait initialement être jugée en comparution immédiate, mais elle avait demandé du temps pour préparer sa défense. La sentence a été réservée et sera prononcée le 21 janvier.
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