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dans “Un Chalet à Gstaad”, Josiane Balasko se moque des ultra-riches

La chambre Un chalet à Gstaad vous en avez déjà fait l’expérience : c’est votre deuxième tournée. C’est aussi la seule interview que vous donnez. Pour ça ?

« C’est parce que nous ne sommes pas souvent à l’Est ! Nous n’avons visité Nancy qu’une seule fois, c’est donc le moment de faire un peu connaissance. Et oui, la deuxième tournée, parce que les gens le réclamaient. Les villes nous le demandent, le public l’apprécie… Et il faut dire qu’on s’amuse beaucoup. Nous avons fait le spectacle plus de 300 fois, alors heureusement, nous nous amusons ! Mes partenaires me font beaucoup rire. C’est un spectacle que j’aurais adoré voir pour bien rire. »

Vous avez déjà réalisé plus de 300 représentations : ajoutez-vous des variations de temps en temps ?

« Cela varie un peu mais on reste fidèle au texte. La comédie demande beaucoup de rigueur. Sinon, le risque est que cela devienne grotesque. »

La pièce parle des ultra-riches. Pourquoi cet angle ? N’aviez-vous pas peur des clichés ?

« J’ai écrit cet article avant Covid, il y a cinq ans. Nous l’avons joué pour la première fois à Paris il y a trois ans. L’idée m’est venue en feuilletant des magazines people : tous les riches ont un chalet à Gstaad, ce qui m’a beaucoup amusé. J’aime parler de gens dont on ne parle pas, et si la bourgeoisie est beaucoup traitée, ce n’est pas le cas des ultra-riches : ce sont des marginaux d’un tout autre type. Je voulais vraiment me moquer d’eux. Les exilés fiscaux dans un chalet en Suisse sont hilarants. Jouons avec le ridicule. Alors non, je n’avais pas peur du cliché, d’autant plus que les personnages sont très particuliers, notamment celui d’Armelle. »

Vous avez écrit un personnage de gourou, une sorte de guide spirituel qui accompagne l’un des personnages. Pour ça ?

« J’ai pensé à Madonna, qui avait un gourou. Nous avons appris plus tard qu’il était un ancien agent d’assurance. C’est une tournure comique en soi. Et cela va très bien avec le personnage d’Armelle. »

Pourquoi une pièce de théâtre et pas un film ?

« Un film occupe au moins trois ans de votre vie. J’aime avoir le confort d’être actrice mais je ne veux pas réaliser pour le moment. Au théâtre, vous pouvez vous améliorer à chaque représentation. Et on entend les rires des spectateurs. »

Vous êtes en tournée jusqu’à la fin de l’année. Quelle est la prochaine étape ?

« Il n’y a pas de projets officiels, mais je pense surtout à jouer après la tournée. Mais le livre Le Splendid par Le Splendid, on s’est régalé sort le 21 novembre. Il s’agit d’un projet important. Mobile. Pour nous en tout cas. Ce sont des souvenirs de nous tous, tirés de nos archives personnelles. Ce sont les contributions de nous tous, y compris celle de Michel (NDLR : Michel Blanc). Les bénéfices serviront à financer la recherche médicale. »

Enfin, avez-vous une pièce de théâtre à recommander ?

«Je suis récemment allé voir Vidéoclubde Sébastien Thierry, avec Noémie Lvovsky et Yvan Attal. Je suis en tournée en ce moment. Ils sont deux sur scène, c’est l’histoire d’un couple. C’est drôle, mais c’est aussi vrai. Ce serait ma recommandation ! »

Un chalet à Gstaad Vendredi 13 décembre, 20h Salle de l’Arsenal de Toul.

 
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