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ce que risque l’acteur

L’acteur comparaîtra ce mercredi 20 novembre pour « blessures involontaires » devant le tribunal judiciaire de Melun. Il risque jusqu’à 14 ans de prison et 200 000 euros d’amende après l’accident de la route dans lequel trois personnes ont été grièvement blessées.

C’est l’heure du procès pour Pierre Palmade. L’acteur devra être jugé ce mercredi 20 novembre, à partir de 9 heures, pour “blessures involontaires” devant le tribunal judiciaire de Melun après l’accident de voiture provoqué par lui le 10 février 2023 à Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne). . Il risque une peine de 14 ans de prison.

Le 10 février 2023, Pierre Palmade conduisait une voiture, sous l’emprise de drogues, qui a percuté un autre véhicule qui le précédait. Dans l’accident, outre l’acteur, trois personnes ont été grièvement blessées : Yuksel Yakut, son fils Devrim, âgé de six ans, et Mila, sa belle-sœur enceinte de six mois et demi. Il a perdu son fils dans l’affrontement.

• Quelle sanction encourt Pierre Palmade ?

Pierre Palmade est poursuivi pour blessures involontaires avec deux circonstances aggravantes – usage de stupéfiants et violation d’une obligation de prudence et de sécurité – « avec une ITT de plus de trois mois », rappelle Me Antoine Régley, avocat spécialisé en droit de la route. de BFMTV.com. “Il risque sept ans de prison, que l’on multiplie par deux pour récidive.”

Pierre Palmade a en effet déjà été condamné en 2019 pour usage de drogue. Il risque donc 14 ans de prison et 200 000 euros d’amende.

Cette sanction peut être accompagnée d’une suspension totale, d’une suspension simple ou d’une suspension probatoire. «C’est-à-dire que si vous respectez les obligations que le tribunal vous impose, notamment une attention particulière, la peine restera avec sursis», explique Me Antoine Régley. “Mais si vous ne respectez pas les précautions que nous vous conseillons de prendre, dans ce cas la peine est annulée et vous allez en prison.”

Pierre Palmade, accro au drame

• Pourquoi l’homicide involontaire a-t-il été exclu ?

Le risque judiciaire aurait pu être encore plus grand pour Pierre Palmade. En effet, le 10 février 2023, une jeune femme de 27 ans, enceinte de six mois et demi, a perdu le bébé qu’elle attendait dans une collision avec sa voiture.

Une expertise a conclu que le bébé porté par la passagère, qui a subi une césarienne suite à l’accident, était décédé avant d’accoucher et ne pouvait donc légalement être considéré comme une personne humaine.

“A aucun moment entre le moment de la naissance et celui du décès déclaré il n’y a eu de respiration spontanée ni de mouvement actif du corps”, lit-on dans les conclusions de ce reportage, réalisé par trois médecins et consulté par BFMTV. Par conséquent, « l’enfant est viable, mais il n’est pas vivant à la naissance ». Selon les experts, il existe cependant un lien de causalité direct et certain entre l’accident et la mort de l’enfant in utero.

Le parquet de Melun avait cependant demandé au tribunal le non-lieu de Pierre Palmade pour « homicide involontaire » et blessures involontaires. Une décision qui va à l’encontre de la jurisprudence de la Cour de cassation qui s’est prononcée à plusieurs reprises sur cette question au début des années 2000 : en droit pénal le fœtus ne peut être considéré comme une personne morale, son décès ne peut donc être imputé à qui que ce soit. .

Le juge d’instruction a finalement tranché cette question judiciaire en déboutant Pierre Palmade pour “blessures involontaires d’un conducteur ayant délibérément violé une obligation particulière de prudence ou de sécurité et ayant fait usage de stupéfiants”. Une décision “scandaleuse” pour Me Mourad Battikh, l’avocat des victimes, interrogé par RTL dimanche, à quelques jours du procès.

Si un homicide involontaire avait été constaté, la peine maximale n’aurait pas été de sept mais de dix ans d’emprisonnement. « Et cela aurait été multiplié par deux pour cause de récidive, il aurait risqué 20 ans de prison », analyse Me Antoine Régley.

• Un réaménagement est-il possible ?

Mourad Battikh, avocat des parties civiles, entend réinterroger le tribunal sur ce point lors de l’audience. Mais Antoine Régley assure que le réaménagement est impossible « pour deux raisons ». « Le tribunal a été saisi après une instruction et la question de l’homicide involontaire a été écartée », rappelle l’avocat spécialisé en droit de la route.

“A supposer que la requalification soit de toute façon incluse dans les débats”, puisque l’homicide involontaire est plus grave que la blessure par négligence, “Pierre Palmade devrait accepter de se présenter à cette nouvelle qualification”, explique Me Antoine Régley. “De toute évidence, et c’est compréhensible, il dira non.”

• Pierre Palmade ira-t-il en prison ?

Dans ce type de cas, la détention est plutôt une exception. « Chaque jour devant les tribunaux ont lieu des procès pour blessures involontaires aggravées », rappelle Me Antoine Régley. “S’il y a 5% de personnes qui finissent en détention, c’est le maximum.”

Mais dans le cas de l’humoriste, sa notoriété pourrait jouer en sa défaveur. « Je pense qu’il sera jugé plus sévèrement », estime l’avocat, qui évoque un exemple récent médiatisé : le procès du chauffeur qui a causé la mort d’Antoine Alléno, fils du célèbre chef triplement étoilé Yannick Alléno. “Huit ans de prison ont été requis contre luice sont des peines que je n’ai jamais entendues au cours de mes 14 années de carrière pour des cas d’homicide ou de blessures par négligence”, note-t-il.

Si Pierre Palmade était condamné à une peine de prison supérieure à un an, il devrait « aller en prison si la sentence est définitive », poursuit l’avocat. En dessous, la sanction pourrait être renforcée par un bracelet électronique. A noter que l’humoriste aura dix jours pour faire appel de la décision.

 
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