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Attention, car l’araignée est là !

La chose la plus dégoûtante dans STATUT cette chute, ce n’était pas du vomi sanglant, un fémur brisé ou un visage couvert de croûtes, mais une tarentule velue, qui erre en liberté depuis plus d’une semaine, provoquant des frissons de dégoût dans les chalets québécois.

A plusieurs reprises, et sans aucune explication claire dans le scénario, la caméra a montré la dangereuse créature noire grimpant sur des coussins de type bohème-chic ou sortant d’une fissure d’un canapé rouge. Ce n’était qu’une question de temps avant que l’araignée n’attaque sa première victime. Chaque soir, le stress augmentait et on se demandait quel personnage STATUT recevrait son venin mortel.

C’est la bavarde physiothérapeute Valérie McGinnis (Pascale Renaud-Hébert), à peine rentrée au quotidien de Radio-Canada, qui a été mordue par la tarentule velue, probablement alors qu’elle prenait son déjeuner dans la salle de repos des employés de Saint-Vincent.






Mais qui a introduit cette créature démoniaque répugnante dans le chaotique hôpital de Radio-Canada qui a déjà soigné des patients atteints de rage ou qui mangeaient du métal ? C’est le mystère à résoudre.

Etant obsédé par la nature et très intense, à la limite maniaque, j’ai revu les épisodes impliquant la méchante araignée de STATUToui, il faut ce qu’il faut pour résoudre des enquêtes complexes. Des commentaires ? C’est une femme vêtue d’un imperméable beige et de baskets blanches qui a ramené la tarentule de l’épicerie dans l’épisode diffusé jeudi 7 novembre. La bibite exotique à huit pattes s’est échappée d’un sac réutilisable, et de la maison dans laquelle elle a trouvé refuge. n’est pas celui d’un célèbre protagoniste de STATUT. On commence à reconnaître les milieux de vie de nos médecins préférés après 281 demi-heures d’écoute.

Aussi, l’inconnue qui rapportait les sacs d’épicerie à la maison n’avait ni la silhouette ni l’allure de Valérie, physiothérapeute. Logiquement, Valérie a donc dû se rendre au domicile de cette mystérieuse personne pour que l’araignée se glisse dans son sac, que Valérie a ensuite transporté à l’hôpital Saint-Vincent.

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IMAGE DU SPECTACLE

Anglesh Major et Pascale Renaud-Hébert dans une scène de STATUTalors que le personnage de cette dernière (Valérie McGinnis) “ne se sent pas bien”

Hypothèse : même alitée sur une civière, Valérie parle beaucoup de sa sœur, avec qui elle se dispute. Et on sait que l’auteure Marie-Andrée Labbé ne sème jamais d’indices qui n’alimentent pas l’intrigue. Bref, cette sœur, incarnée par Julie Ringuette (elle arrive ce mardi soir), pourrait-elle être la femme à l’imper beige et aux baskets blanches à l’origine de tout ce mal ? C’est très possible.

L’histoire fictive de l’araignée STATUT ressemble à celui, bien réel, du Lavallois Benoit Sanscartier, qui s’est fait piquer en mars dernier par un scorpion s’étant caché dans l’emballage de bananes achetées chez Costco à Boisbriand. Heureusement, le scorpion ne lui avait pas injecté de poison et il n’avait pas de séquelles graves.

Dans STATUTla morsure de tarentule, confirmée par l’intensiviste Gabriel Lemaire (Jean-Nicolas Verreault), a failli plonger la pauvre Valérie dans le coma. Œdème pulmonaire, intubation, mollet engourdi et très gonflé, nous avons laissé Valérie dans un état pitoyable lundi soir.

L’araignée la plus venimeuse du monde vit dans la région de Sydney, en Australie. Ses crocs peuvent percer un ongle humain, semble-t-il. Soyez prudent si un personnage STATUT parle d’un voyage en Australie ou s’il a acheté de la nourriture dans ce pays.

Après la jambe de Valérie, la terrifiante tarentule a grimpé sur le tibia de l’infirmier Daniel Laramée (Bruno Marcil), qui a heureusement emprisonné la bête sous un contenant Tupperware, sans se faire mordre.

Outre les questions deUn homme fortc’est le nom scientifique de l’araignée en forme d’entonnoir de Sydney, les dossiers à déposer s’accumulent à l’hôpital Saint-Vincent. Collectivement, on espère tous que Rosalie (Marine Johnson), la désagréable fille du psychiatre Philippe Dupéré (Patrick Labbé), a enregistré la conversation avec son ex-petit ami Francis (Antoine DesRochers), où il avoue l’avoir violée. Elle est difficile à suivre et à aimer, cette Rosalie. Encore.

On soupçonne aussi que le père de Jacob Faubert (Lou-Pascal Tremblay), le mystérieux Alexandre (Patrick Goyette), se rapproche d’Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément) pour la surprendre en quelque sorte. Alexandre pourrait alors exploiter la faille d’Emmanuelle pour l’empêcher de révéler à la police l’implication réelle de son fils Jacob dans la mort de François (Daniel Parent), l’ex-conjoint d’Emmanuelle.

Tout ce brouhaha autour du patient végétalien Hervé Patry (Gabriel Sabourin), qui a 78 ans mais en paraît 50, me fait peur. En février dernier, le magazine Salon de la vanité a publié un long profil de Bryan Johnson, un entrepreneur technologique qui consacre chaque seconde de sa vie à lutter contre le vieillissement naturel de son corps. Nom de ce projet personnel : Blueprint.

Agé de 47 ans, l’Américain Bryan Johnson, qui semble être le modèle d’Hervé Patry, espère vivre jusqu’à 150 ans et dépense 2 millions par an pour conserver une apparence plus jeune. Il ne mange que 1 950 calories par jour, se fait injecter de la graisse au visage, subit des transfusions de plasma et surveille rigoureusement chacun de ses biomarqueurs.

Sur Instagram, Bryan Johnson porte souvent un t-shirt « Don’t Die », une « philosophie » à laquelle a fait référence lundi l’urgentiste Marc-Olivier Morin (Anglesh Major). Hervé Patry et son fils Junior (Antoine L’Écuyer) adhèrent visiblement à ce mouvement « ne meurs pas » qui leur impose une quantité phénoménale de sacrifices.

Avouez qu’il aurait quand même été ironique qu’une tarentule en liberté dans un hôpital vienne détruire les efforts de toute une vie de la famille Patry, non ?

 
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