Gwen Stefani revient aux affaires musicales

Nouvelles – Depuis 2018, le Prix de l’Ailleurs s’inscrit dans l’air du temps dans ses nouvelles fantastiques et de science-fiction. Imaginant demain, ou des mondes inconnus, les textes des lauréats parlent déjà d’aujourd’hui. Ce fut le cas de « Obsolescence » ou « Robotisé ». C’est encore vrai cette année avec dix textes nés du thème « Entités ». Qu’ils soient biologiques, comme ce parasite venu d’une planète lointaine qui attend son heure pour infecter son hôte, qu’ils soient indéfinis, comme ce sable qui semble receler une intelligence tombée du ciel, ou technologiques, comme ce « moine robot » qui continue les prières humaines alors que tous les religieux sont morts. Qu’ils soient hostiles ou bienveillants, ils nous font tous réfléchir sur notre ambiguïté face à la figure de l’autre, comme l’éclaire la participation critique de François Bon à son texte sur les créatures de H.P. Lovecraft. Mais l’autre, c’est parfois nous-mêmes. L’auteure française de fantasy et de fantastique Mélanie Fazi évoque dans la postface un long voyage d’étrangeté à elle-même, avant de découvrir un trouble du spectre autistique à l’âge de 42 ans. Elle rend ici hommage à la famille fictive qu’elle a choisie bien avant, celle des sympathiques des monstres qui l’ont aidée à vivre. (PLEURER)