Les bistrots et cafés français demanderont à être inscrits au patrimoine immatériel de l’humanité

Une association dirigée par des patrons de bistrots va appeler à l’inscription des bistrots et cafés français au patrimoine immatériel de l’humanité, a-t-elle décidé vendredi lors de son assemblée générale.

“Nous rappellerons au monde entier que la France est le berceau d’un certain vivre ensemble”, a expliqué Alain Fontaine, bistrotiste et président de cette association qui a déjà œuvré pour inscrire les bistrots et cafés dans le patrimoine immatériel français.

Leur prochaine cible est l’UNESCO, qui gère le patrimoine immatériel de l’humanité. L’association se donne quatre ans pour que l’institution internationale intègre « les pratiques sociales et culturelles dans les bistrots et cafés de France », au même titre que la baguette en 2022.

“Nous allons montrer au monde cette manière très française d’aborder avec sérénité tous les sujets de bistrot, qu’ils soient ludiques ou très sérieux”, a poursuivi Alain Fontaine. “Même si ça craint parfois”, a-t-il admis.

Avec cette reconnaissance, les propriétaires de bistrot espèrent deux bénéfices.

Tout d’abord, une nouvelle attraction touristique, “pour faire savoir qu’à côté de Notre-Dame à Paris ou de la Bonne-Mère à Marseille il y a aussi des bistrots et des cafés”, espère Alain Fontaine. Attirer les touristes, sans transformer les lieux en pièges à touristes, espère-t-il.

Mais surtout « préserver le métier de bistrotteur, qui est en danger ». Depuis 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de bistrots a été multiplié par dix, rappelle Alain Fontaine.

“L’art du bistrot et du café doit être sauvegardé, il est en train de disparaître, même s’il contribue à l’attractivité et à la socialisation du pays”.

L’association espère monter d’ici juin un premier dossier pour le ministère de la Culture, qui présentera à son tour les candidats de son choix à l’UNESCO.

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