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l’homme à l’humour « funky » est devenu clown

Par

Editoriale Alençon

Publié le

14 novembre 2024 à 6h14

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Un poulet : l’animal ou le policier ? Un sous-marin : le sous-marin ou le fourgon planque ? Autant de questions auxquelles Caracas il tentera de donner des réponses, ou pas, au cours de son spectacle d’une heure au cours de laquelle se succèdent des situations burlesques, comiques, extravagantes et forcément drôles car « le métier d’un clown, c’est de faire rire. »

Dans le cadre de « La Nuit du Cirque », Nicolas Béatricealias Caracas, « un clown du théâtre contemporain qui évolue dans un univers absurde et surréaliste » se produit sur la scène du théâtre Cie Bleu 202, à Alençon (Orne), vendredi 15 novembre 2024 à 19h, avec son spectacle Thermostat 7 !

Loin d’être une blague

S’il est en effet clown professionnel depuis près de vingt ans, son petite jeunesse il n’était pas ou très peu empreint de fantaisie, et rien ne laissait penser qu’il deviendrait un jour un artiste.

«Je ne me souviens pas avoir été clown quand j’étais plus jeune, faisant rire mes camarades de classe», confie-t-il.

J’étais assez sérieux et respectueux de l’environnement dans lequel j’évoluais.

Nicolas Béatrice.

Une apparente rigidité qui n’a pas empêché le quinquagénaire de révéler sa capacité à faire rire lors de passages comiques courts mais intenses : « Quand je voulais me retrouver dans une situation cocasse, je pouvais pousser le curseur assez loin. Ce n’était pas constant. Parfois quand je me sentais bien avec mes amis. »

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La musique adoucit les mœurs

Et, paradoxalement, c’est un autre art qui l’a fait naître. « Lors d’une soirée, un ami musicien nous en a parlé demandé de chanter. Il a découvert que j’avais une belle voix et m’a emmené dans un music-hall où j’ai interprété les chansons de Boby Lapointe. »

D’une chose amenée à une autre et d’une écoute à l’autre, ce fut le point de départ d’une mutation, d’un transformation pour Nicolas Béatrixalors qu’il avait « commencé comme amateur pour le plaisir et sans arrière-pensées. »

Une claque pour toujours

Une autre audition le conduira dans une revue de music-hall où il jouera plus « 120 spectacles en deux ans » : « J’étais un fil conducteur, un fil conducteur. Je suis intervenu pour combler l’écart entre deux nombres avec un jeu comique. Il n’y avait rien de professionnel là-dedans. Je l’ai fait instinctivement avec des coups sûrs et des ratés. »

Une situation qui le satisfaisait largement et convenait à « son métier » : la cogestion d’un entreprise de déménagement familial. Mais une gifle fera certainement l’affaire évoluer vers la professionnalisation.

Lors d’une audition j’ai rencontré une personne qui savait ce que je faisais et qui m’a dit : « Tu fais rire mais ton humour est ridicule. Ne soyez pas fier de ce jeu. »

Nicolas Béatrice.

Une gifle violente, directe et brutale, reçue comme un uppercut mais qui a eu le mérite de l’éclairer sur son potentiel et son état : caché et à développer. Le professeur de boxe à Alençon puis prendre la décision de faire de sa passion son métier à part entière.

La décision prise puis la séquence

Et, une fois la transition effectuée, tout ce qui touche à la vie artistique entre en jeu. LEs écoles de formation et de perfectionnement (Samovar de Bagnolet et Institut National des Musicaux du Mans), le prisons (trois mois dormant dans un van), rencontres avec d’autres artistes, échanges avec des collègues étrangers, visites et spectacles en et à l’étranger (Canada, Belgique, Allemagne, Slovénie, Suisse…) et bien sûr le contact avec le public car « selon le lieu et le lieu où l’on se produit, que ce soit au cirque, au théâtre ou dans la rue, les regards et les attitudes sont différentes. »

Faire rire les gens encore et encore

Ce qui n’est pas différent et qui ne changera jamais, c’est le clown “avec ou sans son nez rougequi est avant tout un outil pédagogiqueaux yeux de tous ceux qui le regardent, celui qui doit faire rire.

Et si le rire est propre à l’homme, Nicolas Béatrix, à travers Caracas, souhaite « déclencher un rire de qualité auprès du public, le diffuser et l’amplifier. »

Thermostat 7!, vendredi 15 novembre à 19h, à la Cie Bleu 202, rue Saint-Exupéry. A partir de 12 ans. Tarif unique : 12 €. Le spectacle sera suivi d’un cours de clown public, à partir de 20h30.

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