Cinq ans après avoir survécu à un cancer de la prostate, Régis Labeaume peut enfin se dire « guéri ». Cependant, il se considère toujours « en mission » : améliorer les résultats pour les patients et convaincre les hommes à risque de se soumettre à un dépistage.
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«Je suis en mission parce que c’est un sujet que je pense bien connaître», affirme M. Labeaume en entrevue au Journal, à l’occasion de la campagne de sensibilisation de novembre de l’organisme Procure, dont il est encore une fois membre. ambassadeur.
« Et je suis allé loin dans mes investigations, à tel point qu’il y a quelques semaines j’ai été témoin d’une opération d’ablation de la prostate en salle d’opération. […] Ce sont des magiciens, littéralement», affirme celui qui a été maire de Québec pendant 14 ans.
Foto Andréanne Gauthier fornita da Procure
Il a souligné à quel point l’utilisation d’un robot pour assister le chirurgien fait « une différence » pour les patients du Québec et de l’est de la province en rendant la procédure moins invasive.
Requis
Or, cet équipement dont il bénéficiait lui-même serait très demandé.
«Je l’ai fait pour le savoir, mais aussi pour interpeller tout le monde parce qu’il manque un robot au Québec», a-t-il déclaré, appelant tous les organismes intéressés à travailler «ensemble» pour trouver l’argent.
Après des essais au CHU de Québec, le centre hospitalier compte maintenant deux robots de chirurgie de la prostate, un acheté grâce au soutien de la Fondation du CHU et un autre en location.
« La possibilité d’acquérir ce deuxième robot est actuellement en cours d’évaluation », indique le porte-parole François Cattapan.
Quand passer le test ?
Ce n’est pas le seul point fort de Régis Labeaume, qui insiste aussi sur l’importance de faire connaître les facteurs de risque de la maladie, qui tue près de 1 000 Québécois chaque année.
« Il y a beaucoup de questions sur le moment où se faire tester […]. Le message est assez simple. Si vous l’aviez dans votre famille, c’est déjà un bon signe », se souvient-il.
Il dit qu’il n’a pas étudié les antécédents de sa famille à ce sujet jusqu’à ce que son médecin lui en parle.
« Ayant su cela, je vous dirai que je me serais précipité chez mon médecin beaucoup plus tôt et que je n’aurais peut-être pas eu besoin de l’ablation. »
Courage
Saluant le courage des personnalités qui ont rendu public leurs diagnostics ces derniers mois, Régis Labeaume estime que les mentalités commencent à évoluer, mais que des tabous persistent.
« Le problème, c’est que les enfants ont peur de ne plus avoir de relations sexuelles. Je veux leur dire : DaiLes garçons. Tu en auras un autre [vie sexuelle]», dés.
Dans le cadre de Noeudvembre, Procure a mis en vente une collection de sept paires de chaussettes avec nœud papillon et pochette, au prix de 99 $.
« Un beau cadeau de Noël », glisse M. Labeaume, prenant visiblement au sérieux son rôle d’ambassadeur.
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