Le Larzac, sublime sous l’objectif de Philémon d’Andurain

Le 28 octobre 1971, Michel Debré, alors ministre de la Défense nationale, annonce le projet d’agrandissement du camp militaire du Larzac. S’engage alors une lutte contre cette expansion qui durera 10 ans jusqu’à l’élection présidentielle de François Mitterrand en 1981, qui abandonne le projet.

Des nécessités de cette lutte sont nées un grand nombre d’organisations collectives. L’histoire commence avec « les 103 », les agriculteurs visés par des expropriations pour agrandir le champ. Des outils et réflexions collectives imagineront alors un autre système de gestion des territoires concernés : GFA, CUMA, SCTL… Ils seront bientôt rejoints par des militants (pacifistes, occitans, syndicalistes, etc.) venus de contextes différents mais animés par le même des espoirs. Loin d’être faciles, ces outils nécessitent une grande implication personnelle, composée de nombreuses négociations et parfois de désaccords.

Cinquante ans plus tard, que sont devenus ces pionniers de la réorganisation humaine et agricole des terres du Larzac ? Comment ces outils collectifs continuent-ils à fonctionner ? Qui sont les nouvelles générations qui viennent s’installer dans ces exploitations où la terre, le matériel agricole, les soins vétérinaires, la transformation fromagère et la commercialisation des produits sont gérés collectivement ? Le photographe Philémon d’Andurain est allé à leur rencontre pour constater la poursuite de cette structuration devenue exemplaire.

L’inauguration de l’exposition aura lieu le jeudi 14 novembre à 19h, en présence de Philémon d’Andurain.