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« Une médiathèque éphémère ouvrira à Pissevin au printemps 2025 », selon Sophie Roulle, assistante culturelle de la ville de Nîmes

Médiathèque à Pissevin, nouveau musée du textile, label Théâtre Scène nationale, donation Viallat… Le point sur les projets culturels de la ville de Nîmes avec la députée Sophie Roulle.

Après des années troubles, comment se porte le théâtre de Nîmes ?

La nouvelle directrice Amélie Casasole a travaillé à consolider les comptes. Il a dû licencier certaines personnes et en embaucher d’autres, un directeur technique, un administrateur, un secrétaire général pour remettre un peu d’ordre.

Il y a un déficit de 300 000 euros qu’elle parvient à combler, trouvant également des mécènes, notamment le Crédit Agricole et la Banque Populaire. Elle reprend le festival de flamenco, crée un véritable partenariat avec Séville et prépare un programme très ambitieux pour son 35ème anniversaire.

Pour cette édition nous en avons profité pour élargir le programme. Roé s’est vu confier la mission d’animer plusieurs after-parties gratuites, après les spectacles, à la bodega Diego Puerta.

Le projet d’obtention du label Scène nationale est-il toujours d’actualité ?

Je suis en contact avec Christopher Miles, directeur créatif du ministère. Leur volonté est de préfigurer un scénario national, de labellisation à moyen terme. Durant cette période, l’État pourrait augmenter son financement comme il l’a fait l’année dernière, avec un ajout de 90 000 euros. L’objectif est d’atteindre progressivement les 500 000 euros correspondant au Scénario National.

Les contraintes budgétaires nationales sont-elles susceptibles de ralentir le projet ?

Peut-être. Mais le budget du ministère de la Culture sera-t-il affecté par les restrictions ? Une lettre du maire, cosignée par le sénateur Laurent Burgoa, sera adressée au ministre. Nous essayons de maintenir la pression à la fois politiquement et par l’intermédiaire de l’administration. Christopher Miles connaît les projets culturels de la Ville, il a suivi Contemporanea… Une relation de confiance s’est instaurée mais il lui faut trouver l’argent.

Après Contemporain, qu’avez-vous prévu pour entretenir cette dynamique ?

Entre deux éditions le soufflet ne doit pas tomber. Nous avons proposé au maire, et cela dépend des décisions budgétaires, de pouvoir organiser l’année prochaine un événement réunissant les deux directeurs artistiques et les associations qui y ont participé.

Il y a plusieurs projets à venir. Où en sommes-nous du musée Viallat à la chapelle Saint-Joseph ?

Jean-Michel Wilmotte a été chargé d’en être l’architecte et le scénographe. Nous venons de faire appel à un architecte historique, Pierre-Jean Trabon, car il s’agit d’un monument classé. Ils travaillent ensemble. Dès qu’ils auront un projet suffisamment abouti, nous le présenterons à la ville et à Claude Viallat.

En parallèle, nous travaillerons sur les dons. Une esquisse ou un avant-projet sommaire est nécessaire pour que Claude Viallat se sente en confiance et adhère à ce projet. Il a besoin de voir les volumes pour décider quelles peintures imaginer à l’intérieur. Le souhait est qu’il y ait suffisamment d’œuvres pour permettre la rotation.

Autre projet, la transformation du musée du Vieux Nîmes…

Dès son arrivée, la commissaire Lisa Laborie-Barrière a été chargée d’écrire le projet scientifique et culturel. Nous avons tenu des réunions avec des partenaires pour définir le projet de musée du textile et du denim. Elle est validée par l’Etat. L’année prochaine, en prélude au musée, nous mettrons en avant le textile dans tous les musées de la ville. L’idée, comme pour le 30e anniversaire du Carré d’art ou de la Contemporaine, est que dans tous les musées un thème soit présenté plutôt que que chacun ait sa propre exposition dans son coin.

Cela nécessite une revisitation du bâtiment occupé en partie par la véranda…

Il y a une dizaine de jours les services ont présenté les projets architecturaux au maire. Il n’y avait pas de compétition, mais un dialogue compétitif. Trois équipes ont eu pour mission de rencontrer les usagers et les enseignants et de définir le meilleur projet pour installer le conservatoire aux Carmes. Le maire a choisi un projet, mais nous dépendons du déménagement de la faculté dans un nouveau bâtiment sur le site Hoche.

À quand une nouvelle médiathèque à Pissevin ?

La médiathèque Marc-Bernard va être détruite dans le cadre de la rénovation urbaine. Si on le gardait, il serait sur pilotis puisque toutes les dalles du garage seraient cassées. Avant de reconstruire, il faut comprendre où, quand, comment, combien… Pour éviter d’attendre, nous mettrons en place une médiathèque temporaire, qui ouvrira ses portes au printemps 2025. Nous pourrons à nouveau accueillir du public dans un de manière plus digne mais on peut aussi entretenir l’espace Vergnole et ce qui se fait à côté du CAM.

La médiathèque finale nécessite une réflexion sur le modèle à mettre en œuvre. Peut-être qu’on ne devrait pas refaire la même chose. On a le temps, il faut comparer ce qui existe et qui fonctionne ailleurs.

Y aura-t-il des ateliers d’artistes qui ouvriront dans le quartier, au premier étage du CACN ?

Nous rédigeons le cahier des charges, l’Ecole des Beaux-. Normalement, celui-ci devrait s’ouvrir début 2025 avec un jury qui réservera quelques ateliers aux diplômés des Beaux-Arts de Nîmes. Le travail est léger.

Réseaux de bibliothèques. Nous essayons de trouver le budget pour ouvrir la médiathèque Jean-d’Ormetton le samedi. Nous travaillons également avec la réalisatrice Valérie Travier sur des médiathèques gratuites pour les étudiants.

Centre de congrès. La grande salle est conçue pour accueillir des spectacles. Aux mois de juillet et août, il n’y a pas de conférences, il peut y avoir des spectacles. Cela permettrait de rapprocher le public nîmois de cet équipement, afin qu’il puisse se l’approprier, et ne pas le réserver uniquement aux congressistes.

Théâtre Cristiano Liger. C’est un excellent début de saison. L’année dernière, il y avait 16 500 spectateurs. Le théâtre a lancé un nouveau festival jeune public, qui sera reconduit en 2025.

Faites don d’Alain Clément. C’est en cours. C’est Jean-Marc Prévost, le directeur du Carré d’art, qui s’en charge. Il a choisi des œuvres de différentes périodes. Nous pourrions également organiser une exposition de son travail, en lien avec le don.

Fresques de l’église Saint-Paul. L’étude est en cours, nous avons rencontré l’État. Un comité scientifique a été mis en place et un plan d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la restauration des décors peints par Hippolyte Flandrin devrait être publié prochainement.

 
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