Par
Marie-Madeleine Remoleur
Publié le
9 novembre 2024 à 11h30
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Segui Le Pays d’Auge
dimanche 10 novembre 2024pour fermer les Théâtrales de Villerville (Calvados) où quatre spectacles seront proposés, la jeune compagnie Les Voguers éthérés présentera L’épouvantail deuxième Anton Cechov.
Une production pour tous les publics, où le quatre acteurs jongler théâtre, cirque et danse. Rencontre avec Luigi Roméodirettore di Les Vogueurs Éthérés.
« Nous avons commencé avec une configuration très dynamique »
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
C’est une jeune compagnie créée en 2020-2021 à Paris, qui regroupe principalement des camarades d’école avec qui nous avons souhaité réaliser des projets, notamment de théâtre classique, et créer un point de convergence car nous sommes des artistes venus d’horizons différents. Dans la troupe nous avons un artiste de cirque, une danseuse, une chanteuse… Nous avons voulu réunir ces arts et créer un théâtre multidisciplinaire.
Pourquoi avoir choisi d’adapter Tchekhov ?
L’idée est de dépoussiérer Tchekhov, même si je ne le trouve pas poussiéreux. Mais nous voulons apporter une énergie qu’on a du mal à trouver chez Tchekhov quand on voit ce qui se fait dans les productions. Nous voulons bousculer tout cela. Nous avons démarré avec une production très dynamique, pleine d’énergie. Et c’est pour ça qu’on y a mis beaucoup d’art : des acrobaties, des acrobaties, des danses… On avait envie de donner un coup de pied dans la fourmilière.
“C’est de l’humour universel”
Vous adaptez trois de ces œuvres, n’est-ce pas ?
Nous sommes partis d’un ouvrage quelque peu marginal dans la bibliographie de Tchekhov. Il écrit de courtes comédies en un acte, assez éloignées de ses grandes œuvres tragiques que l’on connaît comme La Mouette, La Cerisaie ou Oncle Vania. Ce sont les ovnis de son œuvre, qui ont des nuances de comédies de rue à la Feydeau, mais qui ont aussi une vraie profondeur et une vraie richesse, une vraie subtilité psychologique.
Le mélange est assez particulier et nous avons voulu donner vie à ces comédies à la fois pour faire résonner le drame qui est toujours sous-jacent, mais aussi pour donner un maximum de possibilités de rire. Tchekhov peut être très drôle quand il le veut.
Et le public sera-t-il témoin d’un mélange d’art sur scène ?
La mise en scène est vraiment très accessible. L’exemple que je prends, humblement, sans me comparer à son génie, c’est Louis de Funès. Je me souviens, quand j’avais 5 ou 6 ans, rire de deux de ses films, même si je n’en comprenais pas forcément tous les détails. Nous avons aussi un jeu que nous essayons de rendre très expressif, comme de Funès, et nous y ajoutons également des arts visuels, des acrobaties, de la danse, des clowns…
Il s’adresse donc à tous les publics, à ceux qui n’ont pas forcément l’habitude d’aller au théâtre ou aux enfants. Au festival d’Avignon, lorsque nous l’avons joué, nous avons eu la chance d’avoir un public parfois très jeune, et parfois plus riant que les adultes. C’était vraiment génial, mais c’est parce que c’est un humour universel de Laurel et Hardy qui parle à tout le monde.
L’Épouvantail d’après Anton Tchekhov, dimanche 10 novembre, à 20h30, au Garage, à Villerville. Tarifs : 10 € le spectacle ou 30 € pour les quatre spectacles. Renseignements et réservations sur le site www.theatrechezcolette.fr. Vous pouvez également contacter l’agence postale de Villerville (02 31 14 89 10).
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