News Day FR

Le plasticien Daniel Spoerri, père de « Eat-Art », est décédé

Carnet noir

Le plasticien suisse Daniel Spoerri, père de «Eat Art», est décédé

Le plasticien suisse Daniel Spoerri, figure du « Nouveau réalisme » et père du « Eat Art », qui consiste à fixer les traces d’un repas dans une œuvre, est décédé.

Publié : 06.11.2024, 23h39 Mis à jour il y a 4 heures

Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.

BotTalk

“Nous sommes profondément attristés par la disparition de Daniel Spoerri, figure emblématique et membre fondateur du Nouveau Réalisme”, a déclaré le Centre Pompidou, à Paris, sur X.

À ce stade, vous trouverez du contenu externe supplémentaire. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles leur soient ainsi transmises, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

Autoriser les cookiesPlus d’informations

« Son regard unique sur l’art, à travers ses ‘peintures pièges’ et ses assemblages inattendus, a su capturer l’instant, l’ordinaire et le surprenant. Son héritage restera une Source d’inspiration et de réflexion singulière », poursuit l’institution.

L’artiste suisse d’origine roumaine né en 1930 sur les rives du Danube à Galati (est de la Roumanie) est connu pour ses natures mortes en trois dimensions liées à l’art de la table.

Le principe est simple : à la fin d’un repas, Daniel Spoerri fige, en les collant sur le support, les traces de ce repas (couverts, assiettes, restes alimentaires, emballages…). Il appelle cela « Eat Art » des œuvres et des actions mettant en scène la nourriture et nos habitudes alimentaires.

Avec ce concept, l’ancien danseur fonde le mouvement « Nouveau Réalisme » en 1960 aux côtés d’artistes comme Yves Klein, Arman, Raymond Hains et Jean Tinguely.

« Artiste de la vaisselle sale »

Daniel Spoerri est même allé jusqu’à diriger un véritable restaurant à Düsseldorf (Allemagne) entre 1968 et 1972, où les clients qui en avaient les moyens pouvaient repartir avec leur propre travail.

Il double l’initiative avec la création de la Eat Art Gallery où des artistes comme César, Ben et Arman exposent des créations éphémères comestibles tandis que des peintres comme Pierre Soulages participent à certains de ses banquets.

Mais Daniel Spoerri cherchera à se débarrasser de cette étiquette de « sale artiste de la vaisselle ». Dans sa série en trompe-l’œil, il pose un objet réel sur une toile ou une tapisserie chinée aux puces et interroge les frontières entre réalité et illusion.

Ses œuvres ont fait l’objet d’une rétrospective dans de nombreux musées, dont le Centre Pompidou à Paris dans les années 1990. Plus récemment, en 2021, le Musée d’Art Moderne et Contemporain (Mamac) de Nice lui a consacré une grande exposition.

Bulletin

“Dernières nouvelles”

Vous voulez rester au courant de l’actualité ? « 24 Heures » vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.

Autres bulletins d’information

Se connecter

AFP

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

2 commentaires

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :