The Cure sort un nouvel album : voici ce qu’il vaut

Le groupe de rock emblématique sort ce vendredi Chansons d’un monde perduson premier album en 16 ans, déjà salué par la critique et plusieurs générations de fans.

The Cure fait partie de ces groupes intemporels car ils ont imprégné le monde de la musique d’une touche inimitable. À l’instar de Joy Division, Nirvana, Pink Floyd ou Led Zeppelin, il y a un ingrédient magique dans la musique du groupe dirigé par Robert Smith qui touche toutes les générations, des oldies à la Gen-Z.

The Cure fait désormais partie d’une forme de culture pop qui se découvre au collège et qui se transmet depuis plus de quatre décennies.

Un album sorti de nulle part

Songs of a Lost World est le 14ème album studio de ce groupe qui a marqué les années 1980 et 1990 avec des tubes comme Les garçons ne pleurent pas, Une forêt ou Vendredi je suis amoureux. Initialement associé au mouvement new wave, The Cure a développé un son qui lui est propre, aux ambiances tour à tour mélancoliques, rock, pop, gothique et psychédélique. Il réalise un chef-d’œuvre en 1989 avec l’album Désintégration.

Pour le célèbre magazine américain Pierre roulantece disque fait même partie des 500 plus grands albums de tous les temps. Ce ne serait autre que sa suite spirituelle, puisque le journal britannique Le Gardien le qualifie même de meilleur album du groupe depuis le célèbre Désintégration sorti il ​​y a 35 ans.

Un battage médiatique qui dépasse même la notion de critique musicale, puisque les avis sur les réseaux sociaux sont faits du même bois : The Cure est de retour et ce pourrait être avec l’un des meilleurs albums de l’année.

Un voyage dans la nuit

Si le groupe a connu de nombreuses phases au cours de sa carrière explorant des sonorités variées, The Cure est revenu à son essence spléénétique et gothique avec un album mélancolique et émouvant dont le titre se traduit par Chansons d’un monde perdu.

Avec ses riffs de guitare et son rythme toujours percussif, cette compilation de huit titres nous fait voyager à travers des nappes de synthétiseurs dans des émotions variées. Guidé par la voix inimitable de sa chanteuse, l’album nous emmène entre tristesse et joie avant de se terminer par un morceau de dix minutes en forme d’épilogue intitulé Chanson de fin. Un morceau majestueux qui conclut cet album testament où il est question de vieillesse inévitable et d’espoirs évanouis.

Ce retour intervient 16 ans après le précédent 4:13 Rêve sorti en 2008. Cependant, le groupe n’a jamais cessé de donner des concerts. The Cure a vendu 30 millions d’albums dans le monde, ainsi que des salles et des stades remplis partout où le groupe se produit. En juillet 2018, le groupe fête ses quarante ans de carrière lors d’un grand concert sur la pelouse de Hyde Park, à Londres devant 65 000 personnes dont la ferveur est toujours intacte. Aujourd’hui âgé de 65 ans, Robert Smith, le cerveau, conserve le même style gothique et burtonien qu’à 17 ans, avec ses cheveux ébouriffés, ses yeux charbonneux et son rouge à lèvres rouge.

Un concert XXL de trois heures

Le groupe The Cure est connu pour satisfaire son public avec de longs concerts. Et pour l’ouverture de son nouvel album, ce 1er novembre, le groupe a joué dans la salle londonienne du Troxy. Trois heures de concert devant 3100 chanceux et quelques VIP, comme des membres d’autres groupes mythiques, comme Mogwai, Radiohead ou My Bloody Valentine. Ainsi que des stars, puisque l’acteur Perdo Pascal a été aperçu en train de s’amuser sur le balcon.

Interprétant l’intégralité de son nouveau disque, Robert Smith, fidèle à son look éternel, sort alors avec ses musiciens un tsunami de tubes issus de sa discographie. Un concert qui se termine par Les garçons ne pleurent pascomplétant ainsi une forme de cycle, puisque cette chanson est celle qui a inauguré leur premier album Trois garçons imaginaires en 1979.

Le concert dans son intégralité :

Des millions de fans peuvent profiter de cet événement unique, car le concert inaugural de vendredi est disponible gratuitement sur YouTube. L’occasion d’écouter cette merveille qu’est Chansons d’un monde perdu sur scène, mais surtout de rappeler durant les deux heures restantes à quel point The Cure, c’est avant tout quarante ans de hits instantanés qui ne vieilliront jamais.