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quand la musique apaise la douleur et l’anxiété des patients atteints de cancer

Par

Adèle Leberre

Publié le

3 novembre 2024 à 11h20

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Dans les couloirs blancs et austères duhôpital de Quimper (Finistère), la harpe de Cécile Fourage est étonnante. Depuis février, cela musicothérapeute passer mardi dans le service d’oncologie.

Elle entre dans les chambres des patients avec sa harpe mais aussi avec d’autres instruments : tambour océanique, kalimba, bol tibétain, maracas, tambours… C’est l’équipe médicale qui désigne les patients susceptibles d’accepter ce traitement si particulier. .

« C’est un traitement à part entière. De nombreuses études démontrent que la musicothérapie permet d’apaiser la douleur, l’anxiété, la fatigue, etc. On constate que certains patients ont besoin de moins de morphine ou d’anxiolytiques après une séance de musicothérapie. Certains hôpitaux ont également observé une réduction des nausées pendant la chimiothérapie. »

Léa Muzellec, oncologue.

Récemment, Cécile Fourage jouait de la harpe auprès d’un patient qui subissait une ponction lombaire, une intervention assez douloureuse. « Il était plus détendu, moins douloureux », décrit le médecin.

Ateliers de trois mois

Cécile Fourage débute ses interventions par quelques notes à la harpe, son instrument d’origine. Elle propose ensuite au patient de jouer avec ses instruments de musique, de chanter ou d’écouter les chansons de son choix. « On travaille sur les émotions, sur la communication sonore non verbale, observe Cécile Fourage.

Elle exerce depuis 2010 et a obtenu son DU en musicothérapie à la Faculté de Médecine de Nantes. Elle travaille parallèlement à l’unité de soins palliatifs de Douarnenez. À la mi-novembre, elle animera des ateliers pour les patients traités pour un cancer mais qui ne sont plus hospitalisés. Deux groupes de 8 personnes suivront une séance par semaine pendant trois mois.

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Léa Muzellec se réjouit de ce nouveau traitement proposé aux personnes souffrant de problèmes de mémoire et de concentration traitements suivants par chimiothérapie, hormonothérapie ou radiothérapie :

« Je crois vraiment en cet atelier de remédiation cognitive pour permettre aux patients de retrouver concentration et confiance en eux, de réactiver leur corps et leur cerveau et, à terme, de retrouver une vie normale. »

Des interventions encore très rares

Léa Muzellec n’a eu aucun mal à trouver des candidats pour ce premier cycle de musicothérapie. D’autres suivront.

Ce type d’intervention dans un service d’oncologie est encore très rare en . « De nombreux musicothérapeutes ouvrent un cabinet ou plutôt interviennentdans les maisons de retraite. En soins palliatifs, nous ne sommes que deux à intervenir en France », explique Cécile Fourage, qui joue également de la harpe dans néonatalogie.

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