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Lancement d’un documentaire sur Simple Plan

(Las Vegas) Après le livre, le film : 15 ans après avoir raconté son histoire « officielle » sur papier, Simple Plan fait l’objet d’un documentaire qui sera diffusé sur Prime Video début 2025. Ce projet lancé par la société montréalaise de la compagnie Sphère Média a été dévoilé samedi à Las Vegas lors d’une prestation du célèbre groupe pop-punk québécois au festival When We Were Young. La presse était sur place.



Mis à jour hier à 23h08

Devant Simple Plan, une foule à perte de vue. Des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, probablement près de 100 000, qui s’empressaient de sauter partout en chantant les paroles des chansons du groupe montréalais. Le soleil commençait enfin à se coucher, donnant un peu de répit aux fans de musique, dont certains se trouvaient depuis tard dans la matinée sur l’immense site du festival, situé au nord du célèbre Strip de Las Vegas.

“Il y a beaucoup de caméras ici”, a déclaré le chanteur Pierre Bouvier au public. Chuck Comeau, le batteur, avait laissé son instrument et se tenait à côté de lui. « Il y a beaucoup de caméras ici, poursuit Bouvier, car tout au long de l’année, nous avons tourné un documentaire. Il sortira l’année prochaine… et vous y participerez. Alors, faites du bruit ! »

Ce que la foule a fait, avec le même enthousiasme qui l’animait depuis le début des 45 minutes de représentation du groupe. On a senti et surtout vu le courant qui passait entre le groupe pop-punk et le public.

Le public était animé dès Je ferais n’importe quoila première chanson du premier album du groupe, sorti en 2002. C’était comme si une vague de bonheur mêlé de nostalgie traversait les spectateurs, où La presse se trouvait.

Mais la nostalgie ne saurait être le sentiment dominant. Même si le festival auquel Simple Plan a participé (avec les guitaristes Jeff Stinco et Sébastien Lefebvre) s’appelle When We Were Young et qu’il présente les gloires du pop-punk, de l’indie-rock et de l’emo rock de la première décennie des années 2000, ce n’est pas un fête des « vieux ». À première vue, une bonne moitié du public n’était pas née, portait encore des couches ou n’était pas en âge d’écouter ce genre de musique il y a 20 ans.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Sébastien Lefebvre, Chuck Comeau, Pierre Bouvier et Jeff Stinco, de Simple Plan, en 2011

En 2024, Simple Plan demeure une exception au Québec : aucun autre groupe rock formé par des francophones d’ici n’a un tel rayonnement international. Durable aussi. Sa popularité explose dès son premier album, Pas de coussinets, pas de casques… juste des balles (2002) et a été confirmé par Je n’en reçois toujours pas…deux ans plus tard. Ces deux disques contiennent plusieurs des chansons les plus connues du groupe, notamment Je ne suis qu’un enfant et Parfaitque le groupe a chanté à Las Vegas.

Un nouvel élan

La veille de l’annonce du documentaire, Simple Plan accueillait les journalistes au Punk Rock Museum de Las Vegas. Ce lieu raconte en détail les racines du genre musical dont le groupe s’est nourri à travers une multitude de photos et d’artefacts évoquant les grandes figures du genre, des Ramones à Blink-182. Simple Plan n’est pas cité nommément, mais à ne pas manquer, au deuxième étage, une photo de son batteur, Chuck Comeau, sautant dans la foule depuis la scène. L’image couvre un mur entier.

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PHOTO ALEXANDRE VIGNEAULT, LA PRESSE

Au deuxième étage du Punk Rock Museum de Las Vegas, cette photo du batteur de Simple Plan Chuck Comeau sautant dans la foule occupe le plus long mur.

Nous sommes dans une sorte de période de renouveau. Il y a beaucoup d’énergie. Il semble que le groupe soit plus populaire et reconnu que jamais. Ce qui est étrange après 25 ans d’existence.

Jeff Stinco

Jeff Stinco poursuit : « Nous célébrons notre répertoire avec les gens qui veulent y être. Nous sommes aussi dans la mémoire, dans la nostalgie de notre histoire. »

Cette conscience du temps qui passe fait partie des raisons qui ont motivé le groupe à se lancer dans l’aventure documentaire qui leur a été proposée. « Nous avons estimé qu’après 25 ans, c’était le bon moment pour peut-être faire une pause et regarder en arrière », explique Chuck Comeau. Pour célébrer ce qui s’est passé avec le groupe. »

Un film « brut » et « vrai »

Simple Plan, l’histoire officiellee, un livre publié en 2010, célébrait le succès du groupe en s’appuyant largement sur la photo. Le documentaire, réalisé par Didier Charette et qui est toujours en production, sera plus « brut », assure Pierre Bouvier. ” [Didier] Je voulais aller plus loin, montrer les côtés les plus difficiles, les plus vrais », dit-il.

Le réalisateur et son équipe ont eu un accès « sans précédent » au groupe, assurent les membres de Simple Plan. Collectivement, ils ont dû lâcher prise. “Juste cette année, [Didier] était présent dans les coulisses à certains moments où nous nous disions la vraie affaire. Tout le monde en voit la surface, notamment les images postées sur les réseaux sociaux. Il avait accès à ce qui se passait derrière tout ça. »

Les membres du groupe n’ont pas encore vu le film, seulement des extraits. Ils avouent avoir vécu des moments d’inconfort en ne se voyant pas toujours sous leur meilleur jour à l’écran.

«Nous sommes sortis de notre zone de confort», assure Pierre Bouvier.

Simple Plan est désormais un quatuor. Cependant, ce sont cinq d’entre eux qui ont conquis le monde. David Desrosiers, le bassiste, a quitté le groupe en 2020 suite à des allégations d’inconduite sexuelle. Il sera présent dans les images d’archives, mais n’a pas été interviewé dans le cadre du documentaire en préparation, a confirmé à La presse Jeff Stinco et Chuck Comeau.

Les concerts samedi et dimanche au festival When We Were Young, avec en tête d’affiche My Chemical Romance, ont marqué le début d’une fin pour Simple Plan. Le groupe termine en effet un cycle de deux ans de tournées intensives qui l’a conduit fin octobre en Asie et en Amérique Latine, au Mexique. « Nous sommes heureux que ce soit en quelque sorte la fin », admet Jeff Stinco, « mais ça a été fantastique ! »

Les frais de transport et d’hébergement pour la rédaction de cet article ont été pris en charge par Prime Video.

 
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