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“Alexandre le Monchellois”, un livre au nom du père pour continuer à le maintenir en vie

Pourquoi ce livre ?

« Pour moi c’est une façon de lui redonner vie », commente Annie Duhem, marquée par la mort subite de son père des suites d’une crise cardiaque en 1991, à l’âge de 63 ans. Son départ a laissé un grand vide, il était très entreprenant, toujours prêt à aider, à l’opposé du dicton populaire.grands dieux, petits acteurs». « . Grâce aux souvenirs familiaux et à ses journaux retrouvés, Annie a retracé chronologiquement la vie de son père, entré très tôt dans le monde du travail, à l’âge de 14 ans, dans les champs, suivi, au retour du service militaire, de 34 années passées à Béghin. .

Un livre qui témoigne de son époque

Le livre décrit le quotidien d’Alexandre, à l’école avec ses cours de morale, à la ferme sans confort et l’eau qu’il faut pomper dehors, la lessive hebdomadaire dans une bassine. Autant de tableaux qui dépeignent une époque pas si ancienne. La vie n’épargne pas Alexandre. A 4 ans, il perd sa mère Marie des suites d’un cancer du sein pour lequel elle n’osait pas consulter un médecin.

La Seconde Guerre arrive avec ses privations. En 1943, Alexandre le Monchellois est témoin du malheureux largage de bombes anglaises dans le hameau de Rue, provoquant destructions et victimes. Il fera ensuite son service militaire à Tarbes où il passe son permis poids lourd et sera chauffeur à 35 ans.e régiment d’artillerie légère parachutiste.



Les journaux d’Alexandre Duhem où il consigne ses journées furent d’une aide précieuse pour l’auteur.

Une vie difficile

Libéré de ses obligations militaires, il apprend que la sucrerie de Béghin recrute. Il y fut embauché comme chauffeur. Commencent alors des années bien remplies, avec des semaines de 50, 60 et même 70 heures de travail durant les mois qui suivent les récoltes de betteraves. Alexandre ne s’en plaindra jamais, l’usine était sa deuxième famille. Il passe sa licence d’entraîneur et y dirige les équipes de football et de basket de Thumeries le week-end.

Alexandre troquera son vélo contre une mobylette, puis l’achat d’une Peugeot 403 permettra les sorties dominicales et partir en vacances. Poêle à gaz, télévision, salle de bain entreront alors dans la maison d’Alexandre. Nous sommes dans les « Trente Glorieuses ».

Le premier tome se clôture sur les événements de mai 1968, le deuxième consacré aux années 1969-1991 sortira d’ici la fin de l’année.

Alexandre le Monchelloistome 1, 357 pages, éditions Colibri. Disponible à la médiathèque des Moncheaux et Thumeries.

 
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