Kate Winslet incarne le photographe de guerre Lee Miller dans le nouveau biopic sorti en salles le 9 octobre 2024.
La photographe et journaliste américaine Lee Miller a droit à son propre biopic. Sorti le 9 octobre 2024, le long-métrage qui porte sobrement son nom est réalisé par Ellen Kuras, cinéaste américaine qui a choisi Kate Winslet pour tenir le rôle principal. Lee Miller retrace la vie de celle qui est née le 23 avril 1907 au sein d’une famille protestante aux opinions progressistes, qui a façonné le personnage de cette correspondante de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais qui était le vrai Lee Miller ? Son enfance, élevée sur un pied d’égalité avec ses frères, est cependant ponctuée de drames avant qu’elle ne soit reconnue comme une figure majeure du photojournalisme : victime d’un viol à l’âge de sept ans puis atteinte d’une maladie sexuellement transmissible par la suite, elle a également perdu son petit ami, adolescent, à mort par noyade. Une fois adulte, elle étudie à l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts de Paris avant de partir pour New York à la fin des années 1920. Elle y est alors repérée par le fondateur du magazine Vogue, qui lui propose son travail. travail de modélisation.
Ses débuts en tant que photographe
Sa rencontre avec le peintre et photographe Man Ray à Paris sera également déterminante. En 1930, elle reprend les commandes de photographies de mode de Man Ray, même si certaines de ses photos restent injustement signées par son compagnon. Elle se forme cependant à la photographie grâce à cette expérience puis participe au surréalisme parisien, côtoyant les plus grands artistes de ce mouvement. À la fin des années 1930, elle fut même modèle pour Pablo Picasso, qu’elle photographia en retour. Mais sa rupture très violente avec Man Ray la fait partir à New York en 1932, et elle ouvre alors son propre studio de photographie, avant d’épouser l’homme d’affaires égyptien Aziz Eloui Bey, avant de le quitter quelques années plus tard.
Correspondante de guerre, elle photographie l’horreur des camps
Durant la Seconde Guerre mondiale, Lee Miller se retrouve accréditée par l’armée américaine et réalise des photos du Blitz, avant de devenir correspondante de guerre dans l’armée américaine à l’été 1944. Elle commente alors le quotidien des soldats américains avant de découvrir le Camps de concentration de Buchenwald et Dachau. Elle sera l’une des premières à photographier l’horreur des camps, qui sera publiée dans Vogue.
Après la Seconde Guerre mondiale, Lee Miller a sombré dans l’alcoolisme et la dépression en raison du stress post-traumatique. Elle épousa Roland Penrose en 1947, avec qui elle eut un fils. Elle ne photographie alors qu’occasionnellement, illustrant notamment les œuvres de Penrose ou de Picasso. Elle est décédée d’un cancer le 21 juillet 1977 à 70 ans.
Synopsis – Ancienne mannequin de Vogue et égérie de Man Ray, Lee Miller est devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie au front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle, par son courage et son refus des conventions, a changé la façon de voir le monde…
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