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Art Basel Paris, bientôt la révélation au Grand Palais

Une quarantaine de galeries supplémentaires ont pu la rejoindre et une multitude d’événements, officiels ou off, contribuent à son rayonnement international. Un tiers des 200 galeries participant à Art Basel Paris (18 au 20 octobre 2024) disposent d’espaces en France et écartent les craintes d’un oubli de la scène française. ” Et on ne défend jamais autant son territoire que lorsqu’il est mis à égalité avec l’excellence internationale. », assures Clément Delépine, director of the fair.

L’année de tous les défis

Il souligne également que le marché français se porte bien, consolidé à la 4ème place mondiale. ” La France est désormais la porte d’entrée de l’Union européenne, avec une TVA maintenue à 5,5 %, puisque 55 % des transactions artistiques de l’UE ont lieu ici. »

Tom Wesselmann, Fumeur #271980, huile sur toile, 283,2 x 363,2 cm, galerie Almine Rech, Paris. ©2024 la succession de Tom Wesselmann/ J. Sturges.

Ainsi, du nouveau secteur « Prémisse » qui peut inclure des créations avant 1900, au plus contemporain « Émergence », valeurs sûres, découvertes et diversité sont au rendez-vous. Le lien privilégié de notre pays avec le monde de la mode a également permis de nouer un partenariat avec la maison Miu Miu, leader du programme public qui se développe dans près de 10 sites parisiens.

Gina Folie, Les rêves sont la matière première de la réalité2023, cartons, fleurs de zinnia, 35,5 x 31 x 17,5 cm. Avec l’aimable autorisation de l’artiste/Centre d’édition contemporaine, Genève. ©S. Pointe.

Une édition qui voit grand

Clément Delépine est satisfait de cette troisième édition du salon organisé sous sa direction, qui met en valeur des créateurs historiques et favorise l’essor d’une scène émergente et internationale, en phase avec les questions d’aujourd’hui.

Ashley Hans Scheirl, Une fois de plus, l’or avance2024, acrylique sur toile, 200 x 160 cm. Avec l’aimable autorisation de l’artiste/fille. Loevenbrück, Paris/gal. Crone, Berlin. © H. Rogge.

« La réinstallation au Grand Palais, qui a également attiré beaucoup plus de candidatures, a permis d’ajouter 40 galeries et de proposer des approches aussi diverses que l’art brut, les artistes queer ou racisés. Nous avons également pu valoriser des scènes étrangères, comme celle du Moyen-Orient, qui se révèle aujourd’hui être une plateforme artistique particulièrement active. En fin de compte, c’est une reconnaissance mondiale d’un marché de l’art qui change et d’un monde qui se transforme. », analyse-t-il.

Mohamed Melehi, Sans titre1980, cellulosique sur bois, 80 x 80 cm, avec l’aimable autorisation de Loft Art, Gallery, Casablanca.

Ainsi le secteur « Galeries » accueille 26 nouveaux entrants, dont Athr Gallery, de Djeddah, avec 4 plasticiens saoudiens comme Sara Abdu ou Muhannad Shono. Lorsqu’il vient de New York, Casey Caplan vient notamment avec Kevin Beasley ou Hannah Levy, jamais présentés à la foire, et Di Donna avec des tableaux signés Yves Tanguy ou Wifredo Lam.

Kévin Beasley, Fenêtre de jardin VIII (ombragée), 2023, coton, résine et transfert Sharpie, 132 x 94,4 x 3,8 cm. Galerie Casey Kaplan, New York. © D. Bradica.

Les grandes galeries françaises sont toutes là, exposant des artistes intemporels comme Jean-Michel Basquiat (Thaddaeus Ropac) et des nouveaux venus comme Julian Charrière (galerie Perrotin). D’autres jeunes plasticiens sont dans le secteur prospectif « Emergence », comme Lou Fauroux, qui explore un avenir sans Internet chez Exo Exo, ou le sculpteur japonais Kenji Ide, qui revisite l’artisanat et la culture traditionnels de son pays, chez Kayokoyuki.

Dorothy Iannone, Toujours vrai2019, céramique, émail, laiton et douille, 40 x 32,5 x 11,5 cm, We Do Not Work Alone, Paris.

Pour la première fois, le concept « Premise » se présente comme un espace curatorial, qui permet à 9 galeries d’exposer des œuvres antérieures à 1900. On voit une œuvre d’Henri Rousseau (galerie Dina Vierny), on découvre Janet Sobel (1838-1968) , artiste ukrainien à la croisée de l’art brut et de l’expressionnisme abstrait (Gallery of Everything), ou encore Mohamed Meledi, associé à l’école de Casablanca (Loft Art Gallery). Et sous le label « Oh La La ! », les organisateurs se sont amusés à demander aux exposants de monter de jolis réaccrochages dès vendredi, afin d’inciter les visiteurs à revenir.

Art Bâle Paris
Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, 75008 Paris
Du 18 au 20 octobre

Paris+ par Art Basel | Survoler le Grand Palais Éphémère

 
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