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un photographe à l’univers pastel et épuré capture la beauté de la côte picarde

Ses photos ont envahi les réseaux sociaux où il connaît un succès grandissant avec ses clichés immédiatement reconnaissables de la Picardie et de la côte atlantique. Christophe De Liège, ou le parcours d’un autodidacte passé de l’obscurité à la lumière en quelques mois.

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L’univers photographique unique de Christophe de Liège s’est forgé avec des parents artisans de confection féminine, qui tenaient une petite entreprise à Bourdon, dans la Somme, une modeste commune rurale. D’ailleurs, il vendait des vêtements sur les marchés jusqu’en 1995.

Ce natif de Longpré-les-Corps-Saints, dans la vallée de la Somme, est fier de ses origines picardes. Il vit toujours dans la région de son enfance, à Dompierre-sur-Authie. “Toute ma jeunesse, j’ai parcouru la campagne au cours de longues promenades solitaires, avec mon chien pour seule compagnie. Et je pouvais rester assis des heures, à contempler les paysages qui s’offraient à mes yeuxnous explique-t-il. J’étais un garçon solitaire et discret. Un rêveur. J’ai beaucoup dessiné et les images ont très vite pris une grande importance dans ma vie. J’étais passionné de bande dessinée, de cinéma et bien sûr de photographie.« .

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Cayeux-sur-Mer cabins.

© Christophe De Liège

Ce cinéphile passionné, qui possède 9 000 DVD, a vécu sa première émotion cinématographique vers l’âge de 12 ans, devant Roi Kongun film américain en noir et blanc, de 1933. Il regardait alors la série avec sa famille Cinéma de minuitdiffusé sur France 3. Un choc visuel pour le jeune Christophe qui, aujourd’hui encore, continue de s’offrir des projections privées grâce à la petite salle vidéo qu’il a installée chez lui. “Mes préférences vont au cinéma humaniste de Ken Loach, Agnès Varda ou Raymond Depardon», précise Christophe De Liège, longtemps animateur des classes de mer puis instructeur-éducateur à l’institut médico-pédagogique municipal Le Marclet, depuis 2015. «Mais je suis aussi très sensible à l’univers de Wes Anderson, cinéaste américain, qui a notamment réalisé Le Grand Budapest Hôtel et dont je me sens proche. Je dirais que mes personnages de bord de mer sortent de Les vacances de Monsieur Hulot, de Jacques Tati, mais avec la vision de Wes Anderson. Images aux couleurs pastel et à faible contraste

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A cabin in Cayeux-sur-Mer.

© Christophe De Liège

Très jeune, j’ai emprunté l’appareil photo de mon père. Je m’en souviens bien. Il était dans un étui en cuir marron et une corolle métallique dépliée sous l’objectif pour accueillir un flash. Par contre, j’ai oublié la marque. Ce fut un déclic. J’ai photographié les animaux de la maison, la campagne environnante, mes proches. je ne me suis plus arrêté« .

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Une mer de colza en Picardie.

© Christophe De Liège

Mais à l’époque, c’était cher, car il fallait acheter du film et faire développer ses photos par un photographe.« Puis dans les années 80, Christophe De Liège passe aux appareils photo Reflex, avec Autofocus. Il a utilisé la salle de bains familiale comme chambre noire. Un bon souvenir pour lui. “Pour moi, à cette époque, une photo nette était une photo réussie.« .

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Un bateau à Saint-Valery-sur-Somme.

© Christophe De Liège

L’oeil sur la côte : naissance d’un style unique

Il y a 4 ans, le photographe picard se recentre véritablement sur sa pratique photographique. Elle occupe désormais tout le temps libre que lui permet son métier d’éducatrice. Avec son épouse, il arpente le littoral picard, puis au fil des mois, prolonge de plus en plus ses promenades et, «de simple spectateur, je deviens acteur. Je sens que ma sensibilité passe par les images. J’achète donc du matériel, je suis des tutoriels pour être plus avancé techniquement et j’apprends à utiliser ce qui remplace la chambre noire : Lightroom et Photoshop. Je trouve des boîtiers caméra que je peux configurer pour ne pas passer trop de temps en post-production« . Une véritable chasse au trésor commence alors sur le terrain. Et Christophe De Liège publiera des pépites qui se répandent très vite sur les réseaux sociaux.

Les internautes sont conquis par ces clichés raffinés, doux et aux lignes équilibrées. “Je suis mathématicien dans l’âme, mais j’essaie de porter un regard tendre et bienveillant sur les êtres« . Des photos pleines d’humanité qui ont fait mouche auprès du public.

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Grandes plages d’Hardelot.

© Christophe De Liège

J’ai la chance d’habiter à une heure et demie de Dieppe ou de Deauville, ou de Dunkerque et même des côtes belges. Alors, mes week-ends, je les passe dans ces villes balnéaires au charme suranné. Et j’y trouve la beauté. Mes images sont peu contrastées, avec des couleurs très douces, comme dans un rêve. Un traitement qui correspond à ce que je souhaite. Certains internautes me disent qu’on ressent un sentiment de solitude en les regardant, un peu comme dans les tableaux du peintre américain Edward Hopper.« .

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Une jeune femme face à la mer au Tréport (Seine-Maritime).

© Christophe De Liège

L’été dernier, Christophe De Liège a parcouru toute la côte ouest, du Pas-de-Calais en passant par la côte picarde, jusqu’au Sud-Ouest, La Baule, Arcachon. Un panorama complet de plages et de villes balnéaires dont il condense la poésie dans ses photos.

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Les dunes de Fort-Mahon.

© Christophe De Liège

Plus proche de nous, il nous permet de découvrir les villes côtières de Mers-les-Bains, Quend, Cayeux et Fort Mahon d’un œil nouveau. “Mais en moyenne, une seule photo sur 100 est valable. C’est pénible de régler les choses. Mais choisir, c’est abandonner« Il cadre toujours ses marines au format portrait. »parce que ça donne une grande place au ciel et c’est important« .

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Sur la plage de galets de Mers-les-Bains.

© Christophe De Liège

J’travaille sur l’éphémère, j’attends, et je me laisse surprendre. Les lumières sont belles sur toutes les plages de France même si je reste très attaché à nos plages picardes où je me rends au plus vite. Il y a des nuances de vert et de bleu, des ciels et des vagues uniques.« .

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Les dunes de Fort-Mahon.

© Christophe De Liège

En ligne de mire : les grands espaces

Les internautes suivent et apprécient cet artiste émergent. Ses fidèles, ses adeptes, sont de plus en plus nombreux. “Il n’est plus rare qu’on me dise que mes images sont immédiatement reconnaissables, plus besoin de voir mon nom, on sait qui a pris la photo. Et là, je sais que j’ai quelque chose« .

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The plank path in Cayeux-sur-Mer.

© Christophe De Liège

Si le terrain de prédilection de Christophe De Liège est le bord de mer, il souhaite aujourd’hui orienter sa quête vers la campagne. “Dans ma région, les agriculteurs créent, sans le vouloir, d’incroyables combinaisons de lignes et de couleurs. Et puis j’aime les espaces immenses, ça me rappelle les grands westerns, comme Danse avec les loups.

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Un champ de colza en Picardie.

© Christophe De Liège

Finalement, notre photographe l’avoue, il aimerait passer à la vitesse supérieure. Éloignez-vous du contact virtuel et passez au contact physique avec le public, dans les galeries. “De plus en plus de personnes qui me suivent sur les réseaux, cherchent à acquérir mes photos« . Un succès grandissant qui se confirme depuis mai dernier. »Je suis toujours ce gamin qui restait assis des heures à regarder la beauté des paysages« . C’est peut-être le secret de Christophe De Liège : la sérénité et la nostalgie de ses photos ont le goût de l’enfance.

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Un enfant contemplant la mer à Mers-les-Bains.

© Christophe De Liège

 
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