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pourquoi le Musée des Beaux-Arts de Dijon traite 90 œuvres

Après la découverte de petits insectes dans un cadre de tableau, le Musée des Beaux-Arts de Dijon (Côte-d’Or) traite 90 œuvres selon un procédé à base d’azote. L’opération a débuté le 30 septembre et se poursuivra tout le mois d’octobre.

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C’est une petite bête mesurant moins de cinq millimètres, mais capable de faire des dégâts importants. De son nom “Anobium punctatum », ou « petite vrillette », elle infeste et dévore les structures en bois. Meubles, poutres, parquets… et, parfois, cadres, comme le constate cet été le musée des Beaux-Arts de Dijon (Côte-d’Or).

Lors du suivi sanitaire régulier effectué par les responsables de l’exposition « Maîtres et Merveilles », la présence d’un insecte sortant d’un trou d’envol plus ancien sur un châssis a été détectée», explique le Service des Musées de la ville. L’œuvre en question, un tableau déposé au musée intitulé « Saint-Jacques le Majeur », est aussitôt retirée de l’exposition et traitée.

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« Saint-Jacques le Majeur », le tableau dont le cadre était entouré d’un petit scarabée.

© Musée des Beaux-Arts de Dijon / François Jay

On trouve quatre à cinq petits coléoptères entre la mi-juillet et la mi-août.et aucun autre depuis, grâce au suivi sanitaire, et aux pièges lumineux mis en place“Si aucun autre tableau ne semble infesté, le musée décide néanmoins de traiter l’ensemble des œuvres de l’exposition.”afin d’éviter tout risque de propagation« . Une larve de petit coléoptère peut en effet mettre plusieurs mois, voire plusieurs années, pour atteindre sa maturité.

Le traitement en question, appelé « anoxie dynamique », a débuté le 30 septembre et se poursuivra tout au long du mois d’octobre. Elle est réalisée par une entreprise spécialisée dans la conservation d’œuvres d’art. Le principe : placer les œuvres concernées dans un sac hermétique, dans lequel l’oxygène est remplacé par de l’azote. “Tous les insectes, quel que soit leur stade de développement, meurent par asphyxie.

La durée du cycle de traitement est de 21 jours à partir du moment où le taux d’oxygène atteint 0,1 %. Tout être vivant au début du cycle n’est plus vivant à la fin.

Direction des musées de la ville de Dijon

Plusieurs opérations de ce type ont déjà eu lieu au sein de l’établissement : une en 2000 réalisée sur «la collection de meubles« du musée, puis un autre en anoxie « semi-dynamique » »sur une partie des collections», lors d’un projet en 2014. D’autres ont également été réalisés en interne depuis 2010. »Cette mesure de conservation préventive est assez courante», souligne la Direction des musées, car «tous les musées peuvent être confrontés à ce sujet.

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Le Musée des Beaux-Arts de Dijon (Côte-d’Or) est situé dans le Palais des Ducs.

© FRANCE TÉLÉVISIONS

A noter que l’anoxie est la dernière étape des mesures mises en place pour lutter contre les insectes. Avant d’y parvenir, la prévention passe par plusieurs mesures : «climatisation, détection par surveillance sanitaire régulière, installation de pièges lumineux, mise en place quarantaine», énumère la Direction. “Il est également important d’éviter d’attirer les insectes et de les introduire (pas de nourriture ni de boisson par exemple) et d’épousseter régulièrement.

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Reste que la visite impromptue des petits coléoptères n’aura causé aucun préjudice au Musée des Beaux-Arts. Entre le 4 mai et le 23 septembre, l’exposition « Maîtres et merveilles », consacrée aux peintures germaniques, a accueilli plus de 35 000 visiteurs.

 
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