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les étonnantes photos du road trip familial d’Arno Brignon aux Etats-Unis

Par

Yann Guénégou

Publié le

5 octobre 2024 à 17h20

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Until November 16, 2024, the Maison de la Photographie, in Brest, presents NOUSun exposition d’une soixantaine de photos deArno Brignon. Photos argentiques, dans divers formats, en couleur et en noir et blanc. « J’ai consommé environ 150 rouleaux de film au cours de ma voyage en voiture aux Etats-Unis, réalisé en trois voyages d’un mois entre 2018 et 2022 », calcule le photographe.

Films dépassés

Certaines photos intriguent. Pourquoi cette couleur orange, ce bleu délavé, ce vert brumeux ? «J’ai utilisé films de récupérationquelques expirécela donne des images différentes en termes de lumières, de contrastes, surprenantes… Des photos réticulées car la gélatine est craquelée, d’autres aux couleurs passées. Quand je révélais les films, c’était toujours une surprise. D’autant plus que j’ai utilisé vieux appareils photo argentiquesqui fonctionnent plus ou moins bien, renforçant la notion de hasard dans le rendu. Mais cela ne m’a pas dérangé, car mon intention n’était pas de réaliser un documentaire. »

Certaines photos se rapprochent du peinture et sont semblables à belles toiles. « C’est vrai, fonctionner ainsi permet d’élargir la palette de couleurs », reconnaît Arno Brignon.

Capitales européennes

Quels étaient ses objectifs en lançant ce projet ? “Question Patrimoine européen aux États-Unis à travers des villes portant des noms de Capitales européennes », informe l’artiste.

Découvrir l’immensité des territoires entre Amsterdam et Copenhague dans l’État de New York, Berlin dans le New Hampshire, Lisbonne dans le Maine, Londres et Dublin dans l’Ohio, Bruxelles et Luxembourg dans le Wisconsin, Rome et Athènes en Géorgie, Madrid au Nouveau-Mexique et Parisau Texas. « Pour la plupart petites villes . Un parcours symbolique pour moi, pour m’éloigner des stéréotypes. Nous avons parcouru de nombreux kilomètres, en empruntant les très longues et droites routes américaines : entre Rome et Madrid, par exemple, il y a environ 3 000 kilomètres ! »

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Le patrimoine iconographique

En parcourant ces grands espaces, Arno Brignon s’interrogeait également patrimoine iconographique des États-Unis. Certaines de ses images font directement référence au travail d’autres artistes qui l’ont influencé. On pense au réalisateur Wim Wenders (et en particulier à son film Paris, Texas), au photographe Robert Franckou à l’écrivain Jack Kérouac… « qui ont tous interrogé les villes », précise Arno Brignon. Même la photographe Dolorès Marat quand on contemple ce sac abandonné sur un banc.

En famille

Ce parcours, le photographe de 48 ans qui a grandi en région parisienne et qui vit à Toulouse, l’a partagé, pour une fois en famille . Avec sa compagne Caroline et leur fille Joséphine, âgée de huit ans lors du premier circuit. D’où le titre de l’exposition, NOUStraduit par nos soins de l’américain vers le français et les initiales des États-Unis.

« Quand je leur ai présenté ce projet, ils m’ont fait comprendre que j’allais encore m’absenter, pour les laisser tranquilles. Alors je les ai emmenés avec moi dans ces villes et ils m’ont emmené dans des endroits où, seul, je ne serais probablement pas allé. Voyager en famille change votre rapport aux autres. Par exemple, nous avons été invités à fêter Halloween par une autre famille qui logeait à côté de nous et qui avait un petit garçon. Seul je n’aurais évidemment pas fait le même voyage. »

Une soixantaine de photos d’Arno Brignon, en couleur et en noir et blanc, sont à découvrir à la Maison de la Photographie de Brest, jusqu’au 16 novembre. ©Côté Brest

Nousc’est donc une exposition, mais aussi une beau livre éponyme dans lequel Arno Brignon raconte son parcours, en images et en récit (éditions lamaindonne, 22 euros). Un texte enregistré est également diffusé dans l’enceinte de la Maison de la Photographie.

Exposer, c’est aussi voyager

Pourquoi les Etats-Unis à Brest ? “Avec Dom (Dominique Leroux, chargée de projet et directrice artistique de l’association Rade Movie qui gère la Maison de la Photographie, NDLR), nous avons un passé commun : il faisait partie de l’agence Signatures, une maison de photographe où je suis toujours. Il a entendu parler de mon exposition, il m’a appelé pour venir la présenter ici. »

Arno Brignon poursuit : « Je suis venu à Plouguerneau l’été dernier en vacances, mais je ne connaissais pas Brest. Exposer, c’est aussi voyageret je suis ravie de découvrir Brest : j’y reste une petite semaine, c’est très agréable de visiter tous ces petits endroits où je ne serais pas allée sans mon guide local qui connaît Brest comme sa poche. »

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