Par
Maureen Marie
Publié le
4 octobre 2024 à 22h29
Voir mon actualité
Suivre L’Orne Combattante
Ils sont tombés amoureux de « ce havre de paix » il y a deux ans, à Tinchebray. (Orné). Un green pour Arold et Miki Jandia, un couple franco-japonais venant de la région parisienne. Le début d’une nouvelle vie dans un quotidien déjà rempli deaventures. « On ne s’est jamais dit que quelque chose était impossible. » présentateur de télévision, chef de cabine pour Air France, adjoint au maire, boulanger, professeur de cuisine… Autant de casquettes occupées par l’homme de 55 ans qui raconte son histoire à Les combats de l’Orne/-, dans ce début octobre 2024.
Chef de cabine, il devient boulanger
«J’ai toujours été passionné cuisine, et un jour de 2019, j’ai proposé à ma femme de démarrer notre entreprise. » Je suis immédiatement parti, « parce que je savais que c’était son rêve», Miki se joint au défi. Alors hôtesse de l’air pour Air France, conseiller municipal et adjoint au maire du Pré-Saint-Gervais, Arold a obtenu des disponibilités et est revenu à l’école.
J’ai effectué un diplôme de boulangerie chez Ferrandi à Paris, qui est pour moi le Harvard de la gastronomie.
Quelques mois avant d’obtenir son diplômele couple se marie et Miki apprend aussitôt qu’elle est enceinte. « Tout s’est mis en place », raconte celui qui était déjà papa trois foisd’un syndicat précédent. Leur maison vendue, les deux amoureux n’ont aucun doute sur leur nouveau lieu de vie : the Ornais bocage.
« Durant mes études à Caen J’avais fait des stages dans l’Orne. J’ai tout de suite pensé à cet endroit pour faire grandir notre fils », raconte Arold. Parmi une série de dix visites immobilières, la maison Le Tinchebray « dans son jus, façon années 60 » a retenu l’attention du couple.
Une boulangerie à Tokyo avec la playlist des années 80
« Nous avons passé l’été 2020 dans la maison, puis nous sommes partis, avec Yamato sous les bras. » Les deux amants et leur bébés’envolent vers Tokyo, qui vient de rouvrir ses frontières après la crise sanitaire. C’est dans la capitale japonaise, où vivent les parents de Miki, qu’ils relèvent le défi d’ouvrir leur « Boulangerie à la française ».
Nous avons fait face à de nombreux refus pour trouver nos locaux, puis notre Maison Jandia-Saïto a ouvert ses portes dans un quartier résidentiel. La boulangerie a redonné vie à une ancienne rue commerçante.
Avec les mots « Amour de France » sous le signe, la promesse est aussi tentante que les produits . Dans le laboratoire ouvert sur la boutique, Arold fabrique du pain, des viennoiseries, gâteaux « et quelques spécialités caribéennes » en libre service…
Miki gère les espaces de vente et de snacking. Tout en musique : « la playlist française de années 80tournait en boucle. Chez les Japonais, le succès est immédiat, mais le couple suit un rythme effréné.
« On travaillait de 4 heures du matin à 22 heures, on n’avait plus de vie. Nous avons réalisé que ce n’était pas ce que nous voulions, parce que nous ne voyions pas notre enfant grandit . » Ayant le confort de « n’avoir aucun crédit sur le dos », Arold et Miki décident de fermer et de revendre leur boulangerie neuf mois plus tard son ouverture. «C’était une belle aventure. »
Un programme de vols aux quatre coins du monde
Laissée vide lors de leur séjour japonais, la maison de Tinchebray est retrouvée ses propriétaires début 2022. A la fin de son congé parental d’éducation, Arold enfile son costume chef de cabineavec Air France, à chaque départ de Paris.
Par mois, j’effectue trois rotations aériennes, soit l’aller, l’escale et le retour. Sur les vols long-courriers, je gère souvent la partie économique de l’avion avec 300 passagers, et cinq ou six collaborateurs.
En septembre, le Martiniquais s’est rendu à New York en Caroline du Nord et… à Tokyo. « C’est un vol que je demande tous les mois, car j’y ai toujours des connaissances, et c’est une ville que j’aime beaucoup. » Un travail fait de voyages aux quatre coins du monde, où le visage d’Arold peut vous paraître familier…
Il se met en scène et réalise des parodies à la télévision
La carrière de Tinchebrayen n’a pas commencé dans les ondes, mais à la télévision. « J’étais acteur et présentateur télé », sourit l’homme en partageant quelques extraits de l’époque. « Au début, j’ai fait études de droitparce que je voulais être super flicet je me suis vite ennuyé alors j’ai continué vers les Antilles. »
Je ne pouvais plus étudier au soleil, alors j’ai commencé des castings et joué des petits rôles dans des films ou des publicités.
Conquis par ce nouvel univers, Arold rejoint New York pour prendre des leçonsdans les années 90. « De retour en Martinique, j’ai co-présenté l’émission Ouf, diffusée le mercredi pour les enfants. Là-bas, nous parodiions des chansons”, poursuit celui qui n’a jamais eu peur. se mettre en scène .
Julie Lescaut, PJ… D’abord en Martinique, puis en France, Arold poursuit la série sous le statut de showman intermittent. «Et puis j’ai eu un grosse déception: j’avais été sélectionné pour jouer le rôle d’un clown dans un nouveau concept de diffusion, et cela ne s’est pas produit. Après, j’ai eu envie d’avancer. »
Admis au Gouvernement, il choisit Air France
En 2001, Arold est admis à deux concours : le premier, pour intégrer le ministère des Finances, « j’ai même été gagnant », et le second, la compagnie Air France. « D’abord embauché comme intendantJe me suis dit qu’il y aurait des voyages en perspective. Depuis 23 ans, c’est un travail atypique que j’adore. »
Evidemment, ce sont des sacrifices car je ne suis pas toujours là pour Noël, la rentrée, les anniversaires… Mais il y a tellement de bons côtés.
C’est aussi lors d’un vol je reviens de TokyoC’est en 2016 que le chef de cabine rencontre Miki, 36 ans. « C’était une évidence. » L’année suivante, alors qu’il est en fonction, l’homme demande la main de sa future épouse dans un avion. « Elle a tout quitté pour venir vivre En France avec moi. »
Cours de cuisine française par vidéo
« Nous ne nous fixons jamais de limites. » Désormais, le couple réfléchit à lancer une nouvelle activité, toujours à Tokyo. “C’est tentant d’y retourner et de recommencer une affaire de bouchemais certainement pas une boulangerie. » Pas question pour autant d’abandonner Air France, qui resterait l’activité principale d’Arold.
Maintenant qu’il est un peu plus âgé, nous aimerions que Yamato apprenne la culture japonaise en l’inscrivant au lycée français de Tokyo.
Pour leur nouveau projetle couple franco-japonais se donne deux ans, « le temps de lever les investissements nécessaires ». mardi 1est En octobre, ils ont lancé une activité pour contribuer à leur cagnotte : cours de cuisineen vidéo depuis Tinchebray, où Arold cuisine, et Miki traduit en japonais.
« Une quinzaine de nos anciens clients japonais ont déjà payé dix cours où nous leur apprendrons à recettes françaises. Nous aimons tellement partager notre passion pour la cuisine. »
Un nouveau succès en vue pour la famille qui a trouvé le bonheur en le bocage. « Si nous retournons à Tokyo, nous garderons notre maison ici pour les vacances. On est vraiment bien là-bas. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :