Le tour de toute la Belgique. 1 385 km, pour voir ce qui s’y passe, ce qu’on y trouve. Parfois pas grand-chose. “La frontière est un lieu de passage, où on ne s’arrête plus.” Certains de ces points frontières se perdent au milieu des bois, au milieu des champs. Certains sont signalés au milieu d’une terrasse, au bord d’une route, en bordure d’une rivière. D’autres ont trouvé une nouvelle fonction « Nous avons découvert un poste frontière transformé en habitation, un magasin de pralines et même un, près d’Orval, en poulailler. »
L’interview de Guy Focant dans notre vidéo en tête de cet article.
Trois ans de travail
Guy Focant et son épouse sillonnent les frontières belges pendant trois ans. Un travail minutieux, qui a demandé beaucoup de préparation.
« Nous ne pouvons pas imaginer le nombre d’endroits où nous traversons physiquement la frontière. Il y en a des milliers. Il a fallu d’abord les sélectionner avec soin. Et là, merci Google. En parcourant les vues aériennes puis les lieux, via internet, le photographe a pu choisir les différents lieux pour leur intérêt visuel ou historique et s’y rendre ensuite.
Il a pu compiler des milliers de photos, avant de sélectionner les 150 qui composent cette œuvre.
Ces images sont empreintes d’une douce nostalgie. Beaucoup révèlent une véritable valeur documentaire. On a l’impression de retrouver des cartes postales des années 50, témoignages éphémères d’une époque révolue. En feuilletant son livre, l’auteur se souvient de moments parfois partagés avec des inconnus, comme ce passionné qui lui faisait découvrir sa 2CV ou ces cyclistes qui passent sur le RAVeL le long de l’ancienne frontière entre deux pays.
Son compagnon retrace également l’histoire des lieux visités, des anecdotes, dans des textes qui mettent en valeur les photos.
Non[s] limite[es]auto-édité, sera disponible en librairie à partir de ce mardi 8 octobre ainsi que sur le site de l’auteur www.guyfocant.be, au prix de 35 €.
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