“Quand j’ai ouvert la lettre, je n’y croyais pas”… Fan de Jean-Jacques Goldman, il écrit un roman sur lui, le lui envoie, la star répond

La lettre est datée du 18 septembre 2024 et vient de Marseille. Il porte l’en-tête de Jean-Jacques Goldman. Lorsque Thibault Christophe l’a ouvert, il était dans l’ascenseur avec ses deux jeunes fils et n’en croyait pas ses yeux. “C’était une telle surprise que je l’ai immédiatement remis dans l’enveloppe”, secoué comme il l’était. « J’ai dû l’ouvrir lentement pour apprécier ce beau moment », se souvient-il.

Il y a un an, ce professeur de communication à l’université Jean-Jaurès, également musicien amateur, écrivait son premier roman, « LT, Journal d’un an an » aux éditions du Caillou.

Dans ce livre, il évoque le parcours d’une groupie qui suit le chanteur Jean-Jacques en s’appuyant largement sur son expérience. « Je suis allé puiser dans mes souvenirs personnels. Rapidement, je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose d’assez universel dans la relation qu’un fan peut entretenir avec son idole. Comme il s’agissait de littérature, j’ai aussi le droit d’aller plus loin et de fantasmer quelque chose qui n’est jamais arrivé : à savoir une rencontre, une collaboration et bien plus encore. En écrivant son roman, Thibault Christophe prend plaisir à replonger dans ses années tendres avec ces instants. « hypersympathique ».

“J’ai demandé à Cabrel de lui envoyer mon roman”

En secret, Thibault Christophe espère que son œuvre parviendra entre les mains de l’artiste en question. Aussi, il a fait un premier essai, il y a plus d’un an, lors de sa résidence d’écriture chez Francis Cabrel, à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne, où il écrivait des chansons avec d’autres mélomanes. .

« Alors que le livre venait de sortir, j’ai demandé à Cabrel s’il pouvait le transmettre à Goldman, pensant qu’ils étaient en contact. À l’époque, il ne m’avait rien promis. Et rien ne s’est passé.
Aussi, au début de l’été, le Toulousain a fait une seconde tentative, renvoyant cette fois son œuvre, accompagnée d’une lettre, au fan club de Goldman. Et miracle, oh miracle, lui a répondu Jean-Jacques Golman lui-même.

D’une écriture bâclée, l’auteur-compositeur, complètement disparu des radars depuis 2002, lui a écrit un message très personnel, reconnaissant que sa lettre l’avait « beaucoup touché ». Réagissant aux vertus de l’écriture évoquées par Thibault dans sa missive, Jean-Jacques Goldman répondait que « l’écriture peut être aussi destructrice qu’essentielle, et les lecteurs ou auditeurs sont et restent des mystères ». L’artiste conclut sa note en souhaitant qu’il lise un jour « une lettre si bienveillante, si émouvante, pour vous inspirer à votre tour ». Et Goldman termine par un touchant « Belles routes Thibault ».
Pour le Toulousain, fan de Goldman, avec la réception de cette lettre « la boucle est bouclée. C’est une belle reconnaissance ».