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Hermès joue la carte du cuir pour le printemps-été 2025

« La collection printemps-été 2025 célèbre l’idée de l’atelier comme lieu de créativité. Plein de références utilitaires, il met l’accent sur la belle cohabitation entre fonction et esthétique qui est l’essence même du savoir-faire Hermès », souligne le manifeste. Sensuelle et féminine, cette ligne est prête pour l’été grâce à sa légèreté et sa transparence. En quelques coloris, ou plutôt jouant sur une gamme proche des couleurs naturelles du cuir et du tannage traditionnel, la palette se décline du beige kraft au rose bougainvillier en passant par des nuances de beige, de marron et associées de vert, de bronze et de muscade.

Cette collection, présentée à la Garde Républicaine à Paris, peut donc se résumer en trois points : utilité, féminité et savoir-faire contemporain, et est aussi l’une des plus inspirées de la maison. La directrice artistique des collections féminines Nadège Vanhee-Cybulski l’a placé sous le signe de la peinture expressionniste abstraite avec des références au travail de l’artiste américaine Helen Frankenthaler qui peignait au sol, dans de grandes flaques de couleurs. Intéressant était également le choix de modèles qui, loin des silhouettes frêles habituelles, dégageaient une impression de force, entre muscles raffinés et courbes assumées. Nous sommes confrontés à un parti pris pour une féminité engagée, active, robuste, précise, à l’image du nombre toujours plus grand de femmes qui rejoignent les ateliers de la maison pour participer à la confection.

Sensuelle et féminine, cette ligne est prête pour l’été grâce à sa légèreté et sa transparence. Photo Filippo Fior

Tabliers et combinaisons de travail non structurés

Utilitaire, cette garde-robe l’est certainement, disponible dans des matériaux durables, beaucoup de cuir, du nubuck et de la toile de coton robuste, style denim. Le tablier de l’artisan se déconstruit pour créer des silhouettes fluides, des vestes plissées, nouées par de gros nœuds dans le dos, des capes décontractées. La combinaison ou combinaison est également un thème majeur avec des silhouettes mises en valeur par un jeu de ceintures et de boucles, des hauts ajourés au dos façon marcel sont soutenus par de beaux cols chemises. Le denim, uni ou teinté d’un pigment rose naturel, s’adoucit dans une version tissée à chevrons. La polyvalence ajoute un aspect ludique au parti pris utilitaire, permettant des jeux trois en un, un manteau en veau présenté pouvant se transformer en bomber ou en gilet sans manches. Une robe longue peut aussi ressembler à un cardigan ou une chemise. Le tout dispose de poches généreuses destinées à permettre à l’artiste ou à l’artisan de libérer ses mains.

L’idée de l’ensemble est de proposer des vêtements seconde peau, avec des résilles qui ajoutent de la fluidité et de la sensualité et permettent de jouer, de couche en couche, d’épaisseur en épaisseur, avec la transparence. Souvent observée lors de cette Fashion Week, la tendance des sous-vêtements visibles s’interprète également dans cette collection Hermès où le maintien devient un haut informel, tout comme les slips se font complices de jupes et pantalons en voile mêlés à des pièces opaques.

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Un modèle jamais utilisé auparavant

La grande originalité trouvée par Nadège Vanhee-Cybulski dans cette collection est un motif utilisé pour la première fois chez Hermès et jamais vu auparavant. Il vient d’un livre équestre intitulé L’art de la cavalerie, ou Comment devenir un bon écuyer. Basées sur un marquage conçu par Gianpaolo Pagni, ses formes géométriques font écho aux inserts utilisés pour renforcer les coins ou les poignées des articles en cuir. Ces formes répétées dessinent une fontaine en référence aux fontaines de Versailles.

Sur le plan technique, cette impression a nécessité trois étapes d’impression sur le cadre : d’abord une impression du cadre en finesse suivie d’une deuxième impression pour les formes du tampon avant l’impression manuelle finale donnant un effet de flou sur les bords du tampon géométrique. Cette dernière étape met en valeur le geste de l’artisan.

Interrompu par des manifestants en faveur des droits des animaux, le défilé a en effet présenté une exposition exceptionnelle de pièces réalisées à partir de peaux et de cuirs, mais sourcés de manière responsable comme le souligne la maison.

La toile de coton s’invite dans les sacs

Côté accessoires, parmi les icônes revisitées dans cette collection, on retrouve notamment le sac Birkin et le cabas Étrivière interprétés en harmonie de cuir et de toile de coton, souples et légères. Au final, c’est tout un rapport au corps et à la peau que Nadège Vanhee réécrit ici, opposant l’intelligence de la main au tout numérique pour réveiller une idée du sexy d’autrefois, ancrée au plus profond du cœur. l’art de la séduction.

Nadège Vanhee-Cybulski, qui a rejoint Hermès en 2014 et fête cette année ses dix ans au sein de la maison, s’est donnée dès le départ le défi de donner au prêt-à-porter la même importance qu’aux célèbres sacs de la marque issue du savoir-faire maroquinier destiné pour le monde équestre. Un pari réussi à partir du moment où elle a fait le choix de s’ancrer dans l’ADN jusqu’à l’oublier, pour mieux regarder vers l’avant.

« La collection printemps-été 2025 célèbre l’idée de l’atelier comme lieu de créativité. Plein de références utilitaires, il met l’accent sur la belle cohabitation entre fonction et esthétique qui est l’essence même du savoir-faire Hermès », souligne le manifeste. Sensuelle et féminine, cette ligne est prête pour l’été grâce à sa légèreté et…

 
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