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Défilé Valentino printemps-été 2025 : l’implacable effet Michele

La fête semble terminéesur le tournage du défilé Valentino printemps-été 2025. Les sièges, les lampadaires, les vases, tous les meubles qui composent le décor du défilé reposent sous des draps. Au sol, le podium est un vaste miroir brisé, métaphore de la fragilité de l’existence, à laquelle, selon Alessandro Michele, la beauté est un remède. Une réflexion philosophique qu’il partage dans un communiqué, citant successivement Théophile Gautier, Montaigne ou Heidegger. Soit le rideau semble tombé sur le Pavillon des FoliesC’est le titre de ce défilé ô combien fantastique, qui annonçait le thème de la journée, sans qu’il soit possible d’anticiper une telle ambiance. Ces résidences de campagne, lieux de vacances où la haute société s’adonnait autrefois aux plaisirs, sont à la fois le thème et le décor du premier défilé de mode d’Alessandro Michele pour Valentino. Un show captivant, à l’ambiance cinématographique, comme en raffole le public de la mode.

“Ce sera du théâtre” a prévenu le directeur artistique au micro du podcast The BoF, publié le 28 septembre. La promesse a été tenue. S’appuyant sur l’opulence légendaire de Valentino Garavani, notamment celle des années 1970 et 1980, le créateur italien a imaginé un défilé entre grandeur et décadence. Sur le podium, une relecture très personnelle du vestiaire Valentino prend vie, dans la continuité de ce qui a rendu célèbre autrefois le nouveau maître des lieux, chez Gucci.

Défilé Valentino printemps-été 2025 : Valentino en est un autre

Révélée par surprise, sa première collection, Resort 2025, pose les bases de cette nouvelle ère. Plus précisément, elle a proposé une réponse à la question que tout le monde se posait : allons-nous découvrir, chez Valentino, un nouveau Michele ? Inconnu du grand public avant sa nomination chez Gucci, l’homme avait marqué son époque par une mode ampoulée, baroque et opulente. Une identité claire qu’il n’est pas question de renier. “Je pense qu’un bon designer doit être lui-même” » se glisse-t-il dans la même interview avec BoF. En 1965, Garavani disait également ceci : “Quand un créateur a trouvé son style, il doit le suivre et ne pas essayer de le changer.”

Ce sont donc ces éléments qui font le plus le goût du nouveau directeur artistique. excessifriche de savoir-faire et excentriques issus des archives de la marque, qui ont été exhumées pour entrer dans la composition des silhouettes de ce printemps-été 2025. Il aurait sûrement été facile de donner une place prédominante au rouge Valentino, dans la lignée des dernières grandes campagnes marketing centrées sur une couleur, le vert. Gosse d’été en rouge Gucci Ancora. Ou de reproduire à l’identique les succès de Valentino Garavani, pour créer des ponts évidents. Mais ce qui intéresse Michele, c’est autre chose. Le créateur se concentre sur les détails pour proposer une version contemporaine de ce qui fut le vestiaire idéal de la jet-set de la seconde moitié du XXe siècle.. Un vestiaire opulent et décomplexé pensé pour briller, enrichi d’accessoires, perles, gants, collants et autres chapeaux. Des ornements qui constituent l’un des piliers de son élégance, et qu’elle partage également avec le fondeur.

Détails orientalistes comme les franges et les boutons, les soies aux imprimés bohèmes, les robes longues à volants, les vestes garnies de fourrure, les broderies de perles… Tous ces éléments qui ont constitué le langage du chic Valentino se retrouvent mélangés et digérés, passés par le prisme du cabinet de Michele. de curiosité esthétique. Une forme de faste qui s’appuie sur un savoir-faire et un certain savoir-être. Et qui, à défaut de faire émerger un nouveau Michele, fait revivre une facette de Valentino restée, comme cette « folie », longtemps endormie.

 
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