Un spectacle de pingouins sauvé par Colin Farrell
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Un spectacle de pingouins sauvé par Colin Farrell

Deux ans après le film Le Batman et en attendant sa suite prévue pour 2026, le sombre et poisseux Gotham du réalisateur Matt Reeves s'offre une escapade télévisée avec la série HBO Le Pingouindiffusé à partir du 20 septembre 2024 sur la plateforme de streaming Max.

Huit épisodes revenant aux origines du super-vilain, censés donner corps à une version encore floue de l'univers du Chevalier noir. Voici notre critique, garantie sans spoilers.

L'histoire de la série

Après les événements entourant les actions de l'Homme-Mystère et la chute du parrain Carmine Falcone, Oswald « Oz » Cobblepot, surnommé Le Pingouin, tente d'accéder au pouvoir dans le monde criminel de Gotham City.

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Colin Farrell dans la série Le Pingouin.

© Warner Bros. Discovery

Notre avis

La saga épique du crime de Batman est le nom donné à l'adaptation lancée par Matt Reeves en 2022 avec Le Batman et détaché du reste de l'ambitieux DCU de James Gunn. Une sorte de monde à part dans la franchise, qui prend un peu plus forme avec Le Pingouin.

Ce spectacle doit à la fois préparer le terrain pour le retour du Le croisé masqué au cinéma et nous montre le Pingouin se transformant d'homme de main en chef du crime de Gotham City. Une mini-série au niveau de la rue, qui emprunte autant à Scarface que d’autres classiques du genre… Mais tout le monde ne peut pas être Tony Montana, et ce Pingouin n’est pas celui qui glisse le plus loin.

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Cristin Milioti joue Sofia Falcone dans Le Pingouin.

© Warner Bros. Discovery

Loin de se concentrer sur Oswald Cobblepot, la série créée par Lauren Lefranc (Impulsion, Marvel : Les Agents du SHIELD) lie le destin d'autres personnages à son protagoniste : Victor Aguilar, un enfant perdu que « Oz » va prendre sous son aile, et Sofia Falcone, fille du chef du crime disparu.

Un ballet de figures brisées qui mêle les thèmes du traumatisme, de l'influence familiale et du cycle de la violence. Cette déclaration d'intention semble prometteuse sur le papier, mais se révèle mal orchestrée. Les personnages sont ainsi terriblement stéréotypés et semblent jouer à celui qui prend la pire décision.

La lutte pour le pouvoir se transforme ainsi parfois en une lutte entre infirmes, où les trahisons se succèdent à un rythme absurde. Surtout, loin de se complexifier, Le Pingouin dégage un relent d'amateurisme gênant, à mille lieues du stratège qu'il est censé incarner. C'est aussi un miracle qu'il ne se fasse pas tirer dessus à la fin d'un épisode.

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Colin Farrell est l'un des points forts de la série Le Pingouin.

© Warner Bros. Discovery / HBO

Si l'écriture paresseuse rend déjà l'expérience de visionnage pénible, ce n'est pas la mise en scène sans inspiration de Craig Zobel (Jument d'Easttown, La chasse) qui pourrait ajouter un peu d'intérêt à tout cela. La mise en scène au steadicam (système de prise de vue portable) sans âme l'emporte donc trop souvent au détriment d'un cadrage peu travaillé, ou d'un report de point banal.

Les fans de Batman risquent d'être frustrés. L'univers créé par Matt Reeves est certes toujours présent dans toute sa richesse visuelle, mais la série en tire peu parti. Problème de budget ou problème d'ambition ? Difficile à dire, mais Le Pingouin On a souvent l'impression qu'il s'agit plus d'une fan fiction qui a collé des autocollants Gotham partout que d'un véritable spin-off produit par HBO.

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Le Pingouin revient aux origines du super-vilain DC.

© Warner Bros. Discovery

De cette série décevante, on retiendra néanmoins une paire d'idées intéressantes, la prestation impressionnante de Colin Farrell, méconnaissable en grincheux Cobblepot d'Oz, et un final plutôt réussi. Un réveil malheureusement trop tardif pour effacer la terrible impression d'une occasion manquée.

Le Pingouin est disponible sur la plateforme Max à partir du 20 septembre.

  • Regardez la bande-annonce de la série :

Conclusion

Note globale

Comment fonctionne la notation ?

Présentant une adaptation en or avec l'excitant Le Batman par Matt Reeves, Le Pingouin nous livre une piste de danse. La faute à une écriture paresseuse et à une mise en scène peu inspirée, qui donne à la série HBO des allures de fan-fiction. Seule la prestation remarquable de Colin Farrell émerge, méconnaissable dans le rôle-titre.

 
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