MAP Toulouse Photography Festival: Robert Doisneau: Gravities
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MAP Toulouse Photography Festival: Robert Doisneau: Gravities

La 15e édition du Festival de photographie MAP Toulouse se tiendra du 12 au 29 septembre 2024 dans 9 lieux au cœur de l’emblématique quartier Saint-Cyprien. Ce rendez-vous désormais incontournable des amateurs d’art visuel et de culture promet une immersion unique dans l’univers de la photographie contemporaine, avec des expositions gratuites d’artistes reconnus et émergents, des activités ludiques et familiales, des rencontres avec des professionnels et des moments d’échanges autour de cette passion qui rassemble et fédère. Les visiteurs sont prévenus, ces 18 jours de festival seront l’occasion de découvrir ou redécouvrir des œuvres et des lieux, d’admirer Toulouse sous un angle nouveau et de participer à des ateliers, projections ou encore conférences qui mettront en lumière les multiples facettes de cet art captivant.
Robert Doisneau est exposé là.

Robert Doisneau (1912-1994) est l'un des photographes français les plus populaires de l'après-guerre. Né à Gentilly, il étudie les arts graphiques à l'école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. Un an plus tard, il rejoint l'Atelier Ullmann comme photographe publicitaire.
En 1932, il vend son premier reportage photographique, qui sera publié dans Excelsior.
En 1934, le constructeur automobile Renault, de Boulogne-Billancourt, l'embauche comme photographe industriel. Il reste chez Renault jusqu'en 1939. Robert Doisneau devient alors photographe indépendant.
Après la guerre, il réalise de nombreux reportages photographiques sur des sujets très variés : actualité parisienne, Paris populaire, sujets sur la province ou l'étranger (URSS, Etats-Unis, Yougoslavie, entre autres). Certains de ses reportages paraissent dans des magazines tels que Life, Paris Match, Réalités, Point de Vue, Regards, etc.

Factory fumes by Robert Doisneau

En réalité, j’ai cédé à la facilité. Il est plus agréable de cueillir des petites fleurs que de faire des tartes avec des scories. Manque de conviction, manque de volonté car il m’en aurait fallu, de la volonté, pour forcer les barrières derrière lesquelles se cachent les conditions de vie des ouvriers. Je comprends : tout le monde travaille ou presque, mais je pense aux mouilleurs de chemises, à ceux qui sont près du feu ou qui vont au charbon, et à tous ceux qui sont possédés par l’orgueil de faire un métier dangereux. Si, au lieu de céder à la plaisanterie, j’avais mis ma patience au service de cette cause, aujourd’hui je pourrais me gonfler d’importance. J’ai probablement eu une meilleure formation technique que la plupart de mes collègues, ce qui aggrave mon cas. Je ne peux pas me cacher derrière l’ignorance car, après mon expérience Renault, j’ai souvent eu l’occasion de retourner dans ces lieux où les hommes purgent leur peine. Parfois un jour ou deux, rarement une semaine entière, à chaque fois comme un visiteur pressé par le temps, un spectateur qui regarde passer les cyclistes des chantiers de Saint-Nazaire, qui se fait introduire dans les dortoirs des dépôts SNCF, qui se fait expulser des forteresses des petits pois ou, un peu plus haut dans l’Hexagone, qui a vu les villages miniers et les bus de la CRS croiser les cars qui transportent les mineurs la nuit. Et quoi encore… les femmes des filatures et les entrailles gluantes des usines chimiques, pas très bonnes pour la santé.

Texte de Robert Doisneau extrait de « L’imparfait de l’objectif »

Festival de photographie MAP Toulouse
du 12 au 29 septembre 2024
https://map-photo.fr/

 
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