Lettre du jour –
Rima Hassan dans le film noir
Une réaction à la présence de l’eurodéputé au festival.
Lettres de lecteurs
Publié aujourd’hui à 13h23
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Genève, le 15 janvier
Nous avons été enthousiasmés par la programmation du festival Black Movie qui mettra cette année à l’honneur le cinéma sur fond de conflit, avec un focus particulier sur le cinéma nigérian. Comme le souligne le directeur artistique dans la « Tribune de Genève », le cinéma doit être le reflet d’un monde où les libertés sont menacées, tout en mettant en avant le courage et la poésie face aux extrémismes. C’est donc avec étonnement que nous avons appris l’invitation de Rima Hassan par les organisateurs du festival.
Rima Hassan, selon ses propres termes, est une femme en colère, et cette colère alimente son combat pour la Palestine et son droit à l’autodétermination, ainsi que pour le droit des réfugiés à exister dans leur propre identité. Nous comprenons ce combat et le soutenons. En revanche, la lecture du monde de Rima Hassan est en noir sur blanc et se résume à un rapport de force binaire entre puissants et opprimés, simplifiant le récit et privant d’empathie l’identité qu’elle a désignée comme coupable, sans aucune distinction. au sein du groupe. Son obsession pour Israël, couplée à un silence persistant sur le régime d’Assad – un régime dénoncé pour des violations systématiques des droits de l’homme – est particulièrement inquiétant, tant il existe une double norme.
-Le choix du festival d’inviter un militant qui avait fait l’objet de plaintes pour des propos jugés violents et ambigus, pour la diffusion de fausses nouvelles incitant à la haine, et pour avoir qualifié l’attentat du Hamas du 7 octobre de viols de femmes et meurtres d’enfants, actes de résistance, pose un sérieux problème. Ce positionnement idéologique, présent dans certains collectifs décoloniaux, qui privilégie la violence selon la victime, quitte à occulter les crimes contre l’humanité, entretient la confusion quant à ce qui est éthique ou moral et semble en contradiction avec l’objectif d’un festival subventionné par l’État. , qui en partenariat avec le Département de l’Instruction publique (DIP), propose aux écoles secondaires genevoises un programme visant à sensibiliser les jeunes à des thématiques de société et d’actualité.
Par conséquent, nous trouvons choquante l’invitation de Rima Hassan à prendre la parole seule lors de cet événement, en pleine connaissance du potentiel dérapage haineux. Ainsi, nous interrogeons la direction du festival ainsi que le service culturel de la Ville de Genève sur ce choix et sur le message qu’elle souhaite transmettre au grand public en normalisant un positionnement idéologique radical.
Au nom du collectif Israël-Palestine et de l’élément humain dans tout ça ? (IPH) : Sophie Savoie, Barbara Vogt-Hornick, Michel Borzykowski
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