Sommes-nous impuissants face aux événements qui secouent le monde ? Le tube « Salted Popcorn » du chanteur Santa soulève cette question particulièrement actuelle. Lorsque nos artistes posent ce genre de questions dans leur travail, nous ferions bien de les écouter si nous voulons que notre message chrétien reste pertinent pour nos contemporains.
Ce titre joue sur le contraste entre l’innocence enfantine évoquée par l’évocation du pop-corn et l’actualité catastrophique qui nous dévaste lorsque l’on écoute l’actualité. Reste-t-il autre chose à faire que de trouver quelqu’un que nous aimons et de « manger du pop-corn » tout en regardant « le monde s’effondrer » ?
La plupart des réactions humaines face aux guerres, aux méfaits politiques et aux malheurs mondiaux ne sont en fin de compte que de piètres palliatifs. « Salty Popcorn » passe en revue ces différentes réactions, allant d’un optimisme naïf (« Je pourrais te dire que tout ira mieux ») à un repli nostalgique (« Je pourrais te dire qu’avant c’était mieux »), et d’autre part d’une indifférence des spectateurs (« Viens, je t’emmène loin pour voir le monde s’effondrer ») à la démarche qui consiste à détourner les yeux et à fermer les oreilles : « Je pourrais te regarder dans les yeux, je mettrais la musique plus forte pour que je Je pouvais en entendre davantage à l’extérieur.
Mais le Père Noël souligne une autre réalité dans ce texte : nous sommes divisés, tiraillés entre le désir de ne plus entendre ce qui se passe « dehors » et le désir contraire de mettre de l’ordre dans ce chaos (« Je chanterai toujours plus fort pour que quelqu’un puisse entendre moi dehors »). Mais la cacophonie n’est pas seulement à l’extérieur de nous, elle est aussi à l’intérieur : « Je pourrais baisser le volume de la musique pour qu’on entende davantage nos remords. »
Le monde va-t-il vraiment s’effondrer ? Sommes-nous prisonniers de nos remords ? Peut-on imaginer une autre solution ? Et si un monde nouveau nous était promis en termes réalistes ? Et si la promesse d’une renaissance, voire d’une recréation, était la solution ? Et si nous avions un avocat assez fort pour apaiser nos cœurs désemparés ? C’est le message biblique de l’Évangile !
Le christianisme aujourd’hui