Réaliser Orsay était le rêve de sa vie. Après onze ans à la tête des musées de Rouen, Sylvain Amic, 57 ans, qui a travaillé dans le cabinet de l’ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak, a succédé en avril à Christophe Leribault à la tête du musée parisien. Moins d’un an après sa nomination, le président d’Orsay et de l’Orangerie, spécialiste du XIXe sièclee siècle, explique à Monde les axes de son projet, axés sur le maillage territorial et l’immersif, ainsi que le grand projet initié par son prédécesseur.
En 2024, les musées d’Orsay et de l’Orangerie ont accueilli 4,9 millions de visiteurs, soit une baisse de 3% par rapport à 2023, imputable aux Jeux Olympiques (JO). Est-ce un moindre mal, alors que la chute estivale était de l’ordre de 20 % ?
Nous avions prévu une baisse plus importante, mais nous sommes au-dessus de nos prévisions grâce à une programmation automnale intense, avec « Caillebotte », qui récolte 6 500 entrées par jour, et la collection Heinz Berggruen à l’Orangerie, qui accueille 4 400 visiteurs quotidiens. Oui, cet été, les JO ont réduit le nombre d’inscriptions par rapport à 2023, de 26 % à Orsay et de 22 % à l’Orangerie. Mais 2023, je le rappelle, a été une année de fréquentation record due notamment à l’exposition Van Gogh. Pendant les Jeux olympiques, nous avons accueilli davantage de nouveaux visiteurs, des jeunes qui portaient des claquettes aux pieds et des drapeaux à la main. Nous avons pu voir à quel point le sport peut être un catalyseur intéressant, par exemple lorsque nous organisons de grands moments de danse collective. Cela a donné l’image d’un musée comme lieu de possibles.
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