En 2024, ils ont salué, comme tous les Français, les réalisations françaises qui ont dynamisé le septième marché de l’art. A tel point que 181 millions de billets ont été vendus en France en 2024, soit une augmentation par rapport à l’année dernière. Et à Pau et aux alentours, c’est aussi « une bonne année », ne cache pas Thomas Diard, le directeur du CGR de Lescar.
Les films tricolores à l’honneur
« Nous avons eu 240 000 entrées, nous progressons fortement », ajoute ce manager « très content » de ces derniers mois. Et pourtant, 2024 a mal commencé. « Le 1er mai, nous étions dans le rouge. Avec la grève des scénaristes hollywoodiens en 2023, nous étions à court de films. Et puis Artus est arrivé avec son « Petit truc en plus » et à partir de là, ça a reparti », se souvient Thomas Diard. Il rend hommage aux productions françaises comme « Le Comte de Monte-Cristo » ou « L’Amour ouf » qui « ont été des paris réussis. Nous apprécions ces films français qualitatifs et ambitieux.
La rédaction vous conseille
Avec 330 000 entrées en 2024, l’Université CGR est le cinéma le plus fréquenté de la ville. « Nous suivons les évolutions nationales, nous sommes très légèrement au-dessus de l’an dernier », révèle Guillaume Legras, le directeur du site. Entre le film d’animation “Moana 2” qui a fait “un carton” et “les bonnes partitions des films français “Un petit quelque chose en plus” et “Le Comte de Monte Cristo””, le cinéma se porte “plutôt bien”.
« Le Covid a été un traumatisme, une rupture importante pour de nombreuses entreprises, rappelle Guillaume Legras. “Il y avait beaucoup de monde au cinéma et c’est la diversité et l’offre qui les ont fait venir”, souligne-t-il, fier des réalisations françaises. « À l’été 2023, des films comme « Barbie » ou « Oppenheimer » remplissaient les salles, cette année c’est « Un petit quelque chose en plus » et « Le Comte de Monte-Cristo ». C’est très bien. Tous les pays ne peuvent pas en dire autant. »
10 000 entrées supplémentaires au Méliès
“Malgré l’absence sur nos écrans des films qui ont fait le succès de la fréquentation des cinémas en France”, Le Méliès a enregistré 127 238 entrées payantes, plus 5 164 exemptions, soit 132 402 entrées au total. « Une hausse de 1,80 % sur les entrées payantes par rapport à 2023, alors que la fréquentation nationale affiche une hausse de 0,55 % », indique Philippe Coquillaud-Coudreau, le directeur. Qui précise « par rapport à 2019, année de référence pré-Covid, nous avons 10 000 entrées payantes en plus, ce qui est très satisfaisant ».
Pourquoi le pays de Nay investit dans le… département culturel
Un nouvel outil, regroupant cinéma et médiathèque, est inauguré ce jeudi en plaine. Localement, la pertinence de cet investissement important n’échappe à personne, comme en témoignent les nombreuses réactions recueillies.
Selon lui, les spectateurs seraient également « de plus en plus nombreux à fréquenter le Café Méliès », ouvrant en même temps que les nouvelles salles du Foirail à l’automne 2022.
En cinéma d’art et d’essai, les principaux films qui ont permis cette fréquentation sont « Émilia Perez » (avec 2 911 entrées), l’œuvre de Jacques Audiard qui vient de remporter plusieurs prix aux Golden Globes, « Il y a encore demain » (2 639 entrées) , “En fanfare” (2 500 entrées “dépasseront les 3 000 entrées en 2025”, assure le réalisateur), “Les graines du figuier sauvage” (2 109 entrées) et « La zone d’intérêt » (2 049 entrées).
Une offre diversifiée
L’autre cinéma du centre-ville, le CGR Saint-Louis, rue Joffre, a également connu une hausse de fréquentation : « Nous sommes à plus de 6 % par rapport à 2023. Une année qui nous avait déjà permis d’augmenter notre nombre de spectateurs. . En fait, nous dépassons même 2019, la super année du cinéma avant le Covid », explique le réalisateur Rémy Delassus. Lequel annonce 68 800 entrées pour 2024.
« C’est une bonne année », résume-t-il. Le cinéma de la rue Joffre a gagné des spectateurs parmi les nouveaux arrivants, « on a vu beaucoup de monde s’installer à Pau cette année », constate le gérant. Qui s’appuie également sur les publics étrangers en proposant de nombreux films en version originale (VO). « Nous avons des familles, des Espagnols qui visitent la ville et viennent au cinéma le soir et des étudiants. Le jeudi soir, il y a des demi-films en langue originale», précise Rémy Delassus.
Elle peut également compter sur son programme Rising Canvases, qui combine la projection d’un film avec une conférence d’un universitaire sur le thème de l’œuvre. « Nous avons commencé la deuxième saison et les plus âgés étaient heureux de se retrouver avec les familles et les étudiants », note-t-il.
« De belles surprises cette année »
En 2025, les suites comme le troisième volet d'”Avatar” en fin d’année ou encore “Zootopia 2” et les films d’action live comme “Blanche Neige” et “Dragons” sont très prometteurs.
« Ce sont des réussites que nous attendons. Mais personne n’avait parié sur “Un petit plus”, donc pour moi, il y aura quand même de belles surprises”, estime Guillaume Legras, de l’Université CGR.
A Saint-Louis, Rémy Delassus a hâte de découvrir le dernier film du réalisateur Bong Joon Ho – Oscar du meilleur réalisateur pour « Parasite » en 2020 – « Mickey 17 ». « Sa sortie est prévue le 5 mars. Elle a déjà été repoussée car le réalisateur aime que tout soit parfait. Ce serait une belle surprise cette année.
« Je suis très optimiste pour 2025, confie également Thomas Diard à Lescar. Pour lui, « Lilo et Stitch » chez Disney dans sa version live action « sera dans notre top 3 l’année prochaine, c’est sûr ».