Peu de temps après, Elon Musk lui-même est intervenu sur son réseau X : « Nous sommes prêts à fournir à l’Italie la connexion la plus avancée en toute sécurité ! » De quoi mettre de l’huile sur le feu.
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Relations dangereuses
L’amitié entre Elon Musk et Giorgia Meloni n’est pas un secret d’État. Mais la question est de savoir si de véritables secrets d’État peuvent être confiés au réseau satellitaire Starlink, une entreprise privée américaine, sans mettre en danger la sécurité nationale de l’Italie. L’accord en discussion depuis des mois porterait sur un contrat de télécommunications sécurisées pour le gouvernement, une gamme complète de services de cryptage pour la téléphonie et Internet de l’exécutif italien. Les données militaires, celles des services secrets et diplomatiques, mais aussi de la protection civile transiteraient par le réseau de 6 000 satellites envoyés dans l’espace par Space X.
Selon l’agence Bloomberg, les discussions porteraient sur un contrat de cinq ans qui a reçu l’aval des services de renseignement et du ministère italien de la Défense. L’accord couvrirait également une connexion de secours en cas de catastrophe naturelle ou d’attaque militaire. Mais le revers de la médaille est de confier un service stratégique à une entreprise privée qui pourrait couper le signal de ses satellites quand elle le souhaite.
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Préoccupations européennes
“Nous n’avons reçu aucune information des autorités italiennes à ce sujet”, confirme un porte-parole de la Commission européenne. Certes, les retards du projet Iris2, le réseau de 290 satellites prévu par l’Union européenne pour assurer une autonomie stratégique prévue en 2027 mais déjà reporté à 2030, donne un argument au gouvernement italien. Giorgia Meloni pourrait présenter l’accord avec le réseau Space Starlink pour récupérer les retards.
L’Italie serait alors le premier pays européen à signer un contrat de cette importance avec Elon Musk. «Si vous défendez le Made in Italy, vous ne signez pas d’accord satellite avec Musk. Ce serait une erreur. » déclare le député européen centriste français Christophe Grudler au journall La Presseen tant que membre de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen, spécialiste du programme européen de connexions sécurisées.
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Le problème de Musk
C’est surtout l’idée de faire entrer Elon Musk dans le système de communication d’un pays fondateur de l’Union européenne qui fait trembler certains. L’homme le plus riche du monde affiche ses préférences politiques pour les partis d’extrême droite, avec ses multiples interventions sur son réseau social X pour influencer les électeurs des pays européens ou discréditer leurs gouvernements comme récemment en Allemagne ou au Royaume-Uni.
“Elon Musk est un homme formidable et c’est toujours très intéressant de discuter avec lui” » coupe court Giorgia Meloni, elle-même leader d’un parti postfasciste et chef d’un gouvernement qui comprend deux partis d’extrême droite – ses Fratelli d’Italia et la Lega de Matteo Salvini. “C’est un inventeur de notre temps qui a toujours les yeux tournés vers l’avenir. Il y a des choses sur lesquelles on est d’accord, d’autres moins, mais ça me fait rire que ceux qui hier encore le vantaient comme un génie le traitent aujourd’hui de monstre parce qu’il a fait le choix de soutenir un camp politique jugé « mauvais ». Je ne pense pas comme ça. Mme continue. melons
Une chose est sûre si le contrat avec Starlink est confirmé, une bataille « spatiale » aura lieu au Parlement italien.
