Dans la loge d’Anaïs Emery

Inspiration

Mode : Dans le dressing d’Anaïs Emery

La directrice du GIFF vous ouvre les portes de son appartement neuchâtelois aux hauts plafonds rempli d’œuvres, de souvenirs de voyage et de valises.

Publié aujourd’hui à 10h00

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Bref:
  • Anaïs Emery inaugure la 29ème édition du Festival International du Film de Genève.
  • Elle mène une vie nomade entre festivals et voyages d’affaires.
  • Son style signature comprend du rouge à lèvres mat et grenat.
  • Elle s’inspire des sous-cultures et porte des vêtements en cuir.

Cet article du 7 novembre 2023 a été importé de Femina.ch et republié sur notre site le 7 janvier 2025.

Son prénom rappelle celui d’une célèbre écrivaine française originaire de Cuba, pionnière de la littérature érotique, Anaïs Nin. Doublé d’une voix d’homme sexy, il fait également écho au spot publicitaire du premier parfum de Cacharel dans les années 80. Culte à cent pour cent. Vendredi 3 novembre 2023, Anaïs Emery a débuté la 29e édition du GIFF, le Festival international du film de Genève, sa 3e en tant que directrice générale et artistique du festival, en immersion dans les écrans sous toutes leurs formes. Dans le paysage médiatique depuis plusieurs années, elle avait fait ses armes en co-créant le NIFFF, le Festival International du Film Fantastique, en 2000 à Neuchâtel, avant de prendre les rênes de la direction artistique en 2006.

Mode de vie nomade

Des festivals à travers le monde aux voyages d’affaires, son métier implique un mode de vie nomade. Habituée à la stratégie de la valise alliant glamour et confort marathon du matin au soir, elle adore voyager pour sortir de sa zone de confort et découvrir différentes cultures. Juste une fois, dépassons le cadre traditionnel d’un souvenir partagé entre Anaïs et moi qui écrivons ces lignes : impossible de ne pas évoquer ici la robe que je lui ai fait coudre sur mesure pour son tout premier Festival de Cannes au début de l’année. années 2000. Un grand moment d’émotion, ponctué de rires qui ont forgé notre amitié. Parenthèse enchantée !

Perché haut

En pleine préparation du festival, elle nous ouvre les portes de son appartement à Neuchâtel, où elle vit avec sa fille de 17 ans et son fils de 14 ans. Chez elle, pas de marques de luxe en vue, plutôt des coups de coeur pour des pièces qui la suivent dans ses pérégrinations. L’image, plutôt son image en représentation, fait partie intégrante du travail d’Anaïs Emery. Loin d’être une corvée, la façonner ne fait pas non plus partie de ses priorités.

Cependant, à l’instar de certaines figures célèbres reconnaissables à un gimmick stylistique, elle a réussi à créer un look qui la définit au premier coup d’œil. «J’aime le look des talons», avoue-t-elle en se maquillant. Les questions que soulève le talon sont intéressantes, car il pose un peu d’histoire des femmes. Face à cette tendance qui voit le talon comme étant un outil du patriarcat, on peut aussi le percevoir comme un outil de prise de confiance en soi. Nous sommes plus grands en talons, j’aime m’approprier cet objet et sa dimension protectrice.

«J'aime les talons hauts pour la silhouette qu'ils créent. De plus, comme je travaille avec beaucoup de garçons, je suis souvent la plus petite personne dans une pièce. Mais j’ai de plus en plus de filles dans mon entourage professionnel, ce qui est génial !
« J'ai acheté cette veste avec un dragon brodé au Japon. Je suis fasciné par la relation avec les fantômes et le surnaturel dans cette culture. Sans crainte, les gens vivent entourés de ces symboles. En gros, c'est le premier tableau que j'ai acheté à Till Rabus, le père de mes deux enfants.

Jamais sans son rouge

Sa signature est le rouge à lèvres. Texture plutôt mate et grenat. «J’aime les rouges à lèvres forts, ils permettent de détourner un peu l’attention dans certaines situations», rit-elle. La petite veste noire complète la trilogie de sa silhouette graphique : « Le blazer noir s’adapte à toutes les situations : personne ne le remarque dans les transports en commun, tandis qu’en réunion il donne de la présence et de l’assurance. » Pour elle, la petite veste noire a une géométrie variable.

Le blazer d’un jour peut être remplacé le lendemain par du cuir. « Le cuir, c’est un peu rock’n’roll. J’aime le côté rebelle de cette esthétique. J’ai passé beaucoup de temps dans des cercles alternatifs et j’y ai appris beaucoup de choses. Je me suis construit à travers ces sous-cultures. Et puis, le cuir est une matière protectrice, c’est comme une armure, une seconde peau.

« Deux amis m'ont offert cette publicité vintage pour une compagnie aérienne japonaise pour mon 30e anniversaire. C'est un clin d'œil à la programmation du NIFFF à travers le Japon, ainsi qu'à certains de mes vêtements préférés.

La couleur des humeurs

Au quotidien, elle adapte son style à son humeur. « Le bleu est ma couleur préférée. Pour moi, le rose et le bleu correspondent à la bonne humeur. Mais j’attache surtout de l’importance aux matières, de préférence un peu fluides. Je pense beaucoup à ma peau, je veux des matières agréables à porter. J’évite les choses qui m’énervent, par exemple. Je peux faire des concessions sur mes chaussures, mais pas sur les vêtements. D’un point de vue professionnel, je dois penser à une tenue le matin qui s’adapte à plusieurs situations de la journée et du soir, car je ne rentre pas chez moi pour me changer.

Au fil des années, Anaïs Emery a pris conscience de certains combats au niveau sociétal. Si elle ose davantage aujourd’hui, c’est aussi au nom de sa responsabilité de s’assumer du mieux possible, afin d’inspirer d’autres femmes à prendre pleinement en charge leur propre vie.

« J'ai choisi cette robe Zadig & Voltaire pour son jaune assez voyant, ce qui n'était pas évident pour moi. Elle a ce côté extravagant qui me fait rire. J’aime les vêtements à la fois beaux et chics avec une apparence conviviale.

Ses nouvelles

La troisième édition du GIFF, du 3 au 12 novembre 2023, sous la direction d’Anaïs Emery bat son plein. Les festivaliers ne manqueront pas l’arrivée quasi messianique de Jean-Michel Jarre, pionnier de la musique électronique, qui présentera The Eye and I, l’œuvre immersive qu’il a créée avec l’artiste numérique Hsin-Chien Huang. Elle est particulièrement satisfaite de la programmation de cette année qui, selon elle, a atteint sa maturité. « Le GIFF réserve de belles surprises aux festivaliers, tant au niveau de la qualité des films et séries internationales que de la création numérique. »

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Alexandre Lanz bénéficie de sa formation initiale dans le secteur de la mode, à travers laquelle il s’est forgé le regard qu’il a développé au cours des vingt dernières années sur les sujets qu’il aborde en matière de culture, d’art de vivre et de société.Plus d’informations

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