Bad Georges à Sète, l’histoire d’une rencontre entre deux artistes à la sauce épicée
Le graphiste Christopher Dombres et le sérigraphe Bastien Garnier forment un duo explosif derrière la marque sétoise.
La marque Bad Georges, c’est l’histoire d’une rencontre qui a eu lieu entre un graphiste de renom et un artisan sérigraphe, tous deux artistes dans l’âme. Christopher Dombres, 55 ans, originaire de Sète, et Bastien Garnier, 39 ans, se sont croisés au festival Bazr il y a 10 ans. Le premier est revenu sur ses terres de Sète en 2007 après une carrière prestigieuse, notamment dans la presse, pour des artistes comme David Guetta, notamment à la tête de la direction artistique de la marque Kulte (adoptée par les chroniqueurs de Canal+, tout d’abord Caunes ) ou Sixpack textile. En 2007, il diffuse ses œuvres réalisées à la main chez lui.
Brassens en mauvais garçon
Après avoir navigué dans le graphisme et traîné ses guêtres entre la France et l’Amérique du Nord, diplôme de sérigraphie et certificat d’artisanat en poche, Bastien Garnier installe son propre atelier à Sète : le Brise-lames, rue Marceau. « A cette époque, j’imprimais mes créations, mais je me suis rapidement tourné vers la sérigraphie pour d’autres artistes, musées, festivals. Il y avait plus de travail et moins de concurrence. »résume l’artisan. Après un premier projet commun, « En 2015, Christophe m’a proposé le projet Bad Georges auquel il réfléchissait déjà depuis plusieurs années ». Le Sétois (qui se fait discret aujourd’hui, NDLR), passionné de culture populaire locale, imagine un Brassens version bad boy, en créant un sosie nommé Francis Brageoles, qui aurait dérapé jusqu’au braquage. Après tout, Brassens ne serait pas devenu célèbre s’il ne s’était pas mêlé à la brutalité.
“Là où on s’amuse vraiment, ce sont les affiches”
Un insolateur permet de transférer les motifs dessinés sur un gabarit (film transparent) sur un tissu en nylon très fin enduit d’une émulsion photosensible.