En fin d’année Jean-Louis Cros reçoit une nouvelle qui le ravit : deux de ses films sont référencés sur la plateforme CinéMutins. Une belle reconnaissance pour le cinéaste, retraité actif, qui aime avoir la caméra sur l’épaule et qui aime surtout créer en témoignant de la vie des gens. Sa filmographie est importante et certains de ses films ont été présentés à Cannes. Aujourd’hui Jean-Louis Cros confie “mes deux derniers films La Fraude et La Lettre ont été sélectionnés par la plateforme CinéMutins”.
Puis il poursuit : « Côtoyer des noms comme Mickaël Haneke, Werner Herzog, Justine Triet, Bergman… Et aussi bien d’autres films moins connus mais qui ont tous une caractéristique commune : celle d’avoir été conçus non pas par des conseils d’administration de banques ni par des agents célèbres, mais par les auteurs. »
Des reconnaissances qui réconfortent les créateurs. Car « la plateforme VOD CinéMutins, qui est une coopérative de professionnels du cinéma d’art et d’essai, ne sélectionne pas de films issus de l’industrie du cinéma ; pour faire simple, c’est comme comparer McDonald’s et le maraîcher bio.
A propos des films
Réalisés avec des moyens limités mais de vrais acteurs, La Fraude et La Lettre sont les deux longs métrages qui font partie d’un triptyque intitulé “Voyage au pays d’avant #Moi aussi”. « Le troisième volet est en cours » confie Jean-Louis Cros. L’objectif de ces films est de rendre hommage aux femmes, en dénonçant l’influence du patriarcat et des religions dans une période qui va des années 1930 jusqu’à l’avènement de Me Too.
La Fraude raconte une condition féminine coincée dans divers diktats essentiellement religieux d’où surgit une forme de détresse. La Lettre se déroule trente ans plus tard, elle commence en mai 1968, et concerne la fille de l’héroïne précédente. Dans les deux cas, l’auteur a recueilli des témoignages vrais.