Jacques Martin est mort depuis une quinzaine d’années mais il continue d’écrire des bandes dessinées en « auteur adapté ». Le concept est assez amusant. Le gardien du Nilqui vient de paraître chez Casterman, est écrit par Valérie Mangin et dessiné par Chrys Millien, qui respecte scrupuleusement la forme et l’esprit des aventures d’Alix, ce jeune gaulois, éternellement blond et frisé, toujours accompagné d’Enak, un jeune égyptien. aussi brun de peau que blanc. Deux personnages qui se déplacent en jupe parce que c’était à la mode au temps de Jules César. Les voilà en Egypte – ce n’est pas nouveau – aux prises avec un Gardien très inquiétant, une sorte de gourou très mal intentionné. Il y a bien sûr Cléopâtre, super sexy comme d’habitude mais vraiment pas sympa avec nos héros. Si nous lisons les aventures d’Alix étant enfant, nous ressentons quelque chose de curieux à l’idée de continuer à le faire en tant qu’adulte. Alix et ses compagnons, on l’a dit, ne vieillissent pas. Les intrigues sont toujours les mêmes. C’est peut-être cette rencontre qui séduit, chaque année, à l’occasion de la sortie d’un nouvel album. Cette rencontre avec un autre nous-mêmes, à la fois si proche et si lointain. Mais peut-être que j’ai trop lu Revue de philosophie (voir avis précédent).
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