Artiste sans effort et doté d’un sens de la dérision, notre invité de la semaine est un autodidacte instinctif. Acteur, chanteur, parolier : Eddy Mitchell est l’animateur de Déborah Grunwald.
Il revient avec son quarantième album, Amiciet son autobiographie, Eddy Mitchell s’ouvre et explore ses souvenirs lors d’un entretien avec Déborah Grunwald.
Donc en plein succès avec Chaussettes noiresEddy Mitchell part suivre des cours militaires à Montlhéry. Il chantera en entier pour les troupes Guerre d’Algérie et sera par la même occasion témoin de la violence de la situation : « J’ai vu la mort de près, mais pas de manière militaire. Je l’ai vue quand on me chantait, pour les militaires, à Oran. J’ai vu un pied noir poursuivant un Arabe avec une fronde et une pierre au bout pour lui casser le crâne. Et personne n’a trouvé de quoi se plaindre. Laissez votre marque.”
Ses obligations militaires prennent fin en 1962 et Eddy Mitchell se lance en solo avec un succès mitigé pour son premier album : « J’avais peur de l’échec à la fin des années 60, au début des années 70, lorsque j’enregistrais des choses trop compliquées pour moi. Ça me faisait plaisir de chanter des choses compliquées mais ça n’a pas marché. Mais après, quand on voit le résultat, c’est quand même compliqué. On se dit qu’on attendra pour acheter la voiture… »
Dans la suite de cet épisode :
- “Il y a beaucoup d’interdictions et je pense que cela ne changera pas”
- « Nous vivons renfermés sur nous-mêmes »
- “Grand-père, il est un peu vieux!”