Le musée Cognacq-Jay, à Paris, rouvre ses portes le 10 décembre, quelques jours après un braquage

Le musée Cognacq-Jay, à Paris, rouvre ses portes le 10 décembre, quelques jours après un braquage
Le musée Cognacq-Jay, à Paris, rouvre ses portes le 10 décembre, quelques jours après un braquage
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Le musée Cognacq-Jay, à Paris, en 2020. PIERRE ANTOINE

Près de deux semaines après le violent braquage survenu le 20 novembre, au cours duquel sept objets précieux ont été dérobés, le musée Cognacq-Jay, à Paris, s’apprête à rouvrir ses portes mardi 10 décembre. L’exposition « Pocket Luxury », lieu du braquage, a été démonté, les éclats de verre de la fenêtre brisés à coups de hache et emportés. Derrière la façade datant du 18ème sièclee siècle de l’hôtel Donon (3e quartier) qui abrite l’établissement, tout semble être revenu à la normale. Enfin presque. Un seul des deux vantaux de la porte cochère est désormais ouvert. Le public ne pourra visiter que la moitié des 14 salles du parcours. Quant à la fabuleuse collection de coffrets précieux que le musée exposait en permanence, elle a été mise de côté jusqu’à nouvel ordre. “Nous nous donnons le - de réfléchir, jusqu’en janvier 2025, à la manière de les réinstaller”précise Christine Marchandise, secrétaire générale de l’établissement.

Lire l’histoire : Le musée Cognacq-Jay, à Paris, victime d’un braquage

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Les agents, à l’exception de deux, toujours sous le choc, sont de retour sur le pont. Mais le traumatisme est palpable. « Nous sommes un petit musée, généralement calme. Les gens qui viennent chez nous sont assez âgés. Nous sommes prêts à des malaises, à des bousculades entre visiteurs, mais un vol aussi rapide, aussi violent, ce n’est pas ça.confié à Monde un agent de sécurité (il a souhaité rester anonyme) qui était à l’accueil le jour du drame. A 10h30, sur l’écran du PC de sécurité, le gardien, présent dans la maison depuis six ans, voit soudain deux scooters faire irruption dans la cour de l’hôtel particulier. Trois des quatre individus cagoulés se précipitent vers la porte vitrée. L’agent se précipite vers l’entrée, mais l’un des hommes, armé d’une hache, lui ordonne de s’allonger. Avant d’obtempérer, le gardien a discrètement réussi à alerter la police. L’un des assaillants monte la garde à l’extérieur, un autre tient les agents à l’entrée sous la menace d’une arme. Les deux autres montent à l’étage. De seize coups de hache crantée, ils ont brisé une vitre et emporté sept objets. Tout avait été calculé. « Ils ont dû venir la première fois pour filmer et faire des repérages »dit Christine Marchandise. L’opération dure trois minutes.

Lorsque la police arrive, les malfrats ont déjà pris la fuite. Les policiers évacuent la vingtaine de visiteurs que les agents avaient enfermés dans deux salles protégées équipées d’un point d’eau et d’un box de survie. « Les équipes ont été exemplaires et ont appliqué les consignes avec sérénité »tient à saluer Anne-Sophie de Gasquet, directrice générale de Paris Musées, l’établissement public qui chapeaute quatorze musées parisiens. Dès midi, Christine Marchandise et Sixtine de Saint-Léger, commissaire de l’exposition « Pocket Luxury », ont informé les trois musées prêteurs victimes du braquage : le Louvre, la Collection Gilbert hébergée par le Victoria & Albert Museum, ainsi que la Couronne. Royal britannique. Les Britanniques exigent une réunion de crise. Le conservateur de la Collection Gilbert se rend à Paris le 22 novembre, accompagné du responsable de la sécurité du Victoria and Albert Museum (V&A). « Tous les prêteurs, même les plus exigeants, comme le V&A, nous disaient « vous n’auriez rien pu faire » »sighs Sistine de Saint-Léger.

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