Luca Guadagnino, entre secrets sur le Maroc et passion pour le cinéma

Luca Guadagnino, entre secrets sur le Maroc et passion pour le cinéma
Luca Guadagnino, entre secrets sur le Maroc et passion pour le cinéma

Avec la caméra, Luca Guadagnino peut tout faire : documentaires, longs métrages, courts métrages, séries, clips, publicité… Il suffit de dire que la réalisation n’a pas de secrets pour le natif de Palerme, qui a un goût prononcé pour combiner le simple et le le grandiose, l’imperfection avec la perfection, l’harmonie et le contraste, le tout dans des associations improbables. C’est une marque de fabrique du réalisateur de “Call Me by Your Name”, qui voit le cinéma “comme avoir une couverture confortable sur les genoux pour se réchauffer”. C’est aussi une manière d’exprimer une certaine idée de la diversité dans tous ses états, en ne connaissant que les frontières que l’on peut se créer.

Plus qu’un processus créatif, c’est en fait une philosophie de vie qui a enrichi le parcours personnel du cinéaste italien. A l’occasion du 21ème Festival International du Film de Marrakech (FIFM 2024) dont il préside le jury, Luca Guadagnino est revenu à Yabiladi sur cet aspect qui a façonné celui qu’il est aujourd’hui : l’un des plus grands artisans du septième art de son -. S’estimant “à moitié marocain”, comme il l’a souligné en ouverture de cette édition, il confirme à notre rédaction que cette diversité influence son évolution personnelle et artistique, mais aussi sa vision de ce que devrait être le cinéma, lui qui est issu de réalités cinématographiques prestigieuses. Italien. école.

« Je me sens très privilégié d’être toutes ces choses en même -. Je suis heureuse d’avoir une mère algérienne, mais de culture marocaine, étant donné qu’elle a vécu à Casablanca après avoir quitté l’Algérie à l’âge de cinq ans, que mon père est originaire de Sicile mais qui travaillait [comme enseignant, ndlr] partout dans le monde, ma famille a déménagé en Éthiopie, où j’ai finalement grandi. Vous savez, j’ai beaucoup d’influences qui m’ont nourri au fil des années et dans de nombreux lieux, tous différents et disparates par essence”, a déclaré Luca Guadagnino à Yabiladi, au cœur de cette 21e édition du FIFM.

Le jury FIFM 2024, présidé par Luca Guadagnino / Ph. FIFM

Notre rédaction estime que « c’est une des choses qui [il est] fier d’avoir pu m’exposer à tant de différences et en même - d’avoir la capacité d’être ouvert à tout[il ne connaît] Pas encore”.

La production, un outil d’expérimentation artistique et personnelle

Issu d’un milieu littéraire précoce, Luca Guadagnino confie sa curiosité pour la création, prenant progressivement la tangente du cinéma durant la suite de son parcours académique. Depuis 1996, il passe derrière la caméra pour se consacrer pour la première fois au documentaire.

S’ensuit une série de résultats avec lesquels il surprend toujours et se positionne là où on l’attend le moins. Avec « I Protagonisti » de 1999, Luca Guadagnino brise les barrières des genres et explore la narration. Aux confins du réel, c’est la musique qui le ramène au Maroc de sa mère. A Ouarzazate, il a co-réalisé le clip de la chanson « Il Gigante », interprétée par Paola Turci. De collaboration artistique en collaboration, il façonne son cinéma, ce qui lui vaut le prix du meilleur scénario original adapté pour “Call Me by Your Name” à la Mostra de Venise en 2019, ainsi que le Lion d’argent du meilleur réalisateur “Bones and All”. », en 2022.

«Je suis amour» de Luca Guadagnino

Mais pour Luca Guadagnino, le septième art reste bien plus que de simples récompenses internationales. Il y a d’abord les amitiés qui se nouent comme collectionner les bobines de vos films préférés, pour les conserver longtemps et précieusement. Ce fut le cas pour lui de l’actrice et productrice écossaise Tilda Swinton, qu’il dirigea dans sa première œuvre de fiction, puis dans « I Am Love » (2009), « A Bigger Splash » (2016), ou encore « Suspiria » ( 2018).

Elle-même présidente du jury du FIFM en 2019, primée en 2022 et présente à l’édition 2023 pour la sortie de « The Eternal Daughter » (Joanna Hogg), Tilda Swinton forme un tandem artistique avec Luca Guadagnino. Il en parle affectueusement à Yabiladi. « Elle est l’une de mes meilleures amies. C’est toujours un grand plaisir de passer du - ensemble, pas seulement de faire des films. Nous aimons tous les deux réfléchir à la vie, partager des pensées et passer du - de qualité », nous dit-il.

Le FIFM, point de passage pour Luca Guadagnino et ses amis du cinéma

De cette amitié à la fois professionnelle et humaine, Luca Guadagnino nous rappelle également Tilda Swinton comme « l’un des grands cinéastes et l’une des personnes qui [lui] J’ai tellement appris. « À mes yeux, c’est une artiste très généreuse car elle a contribué à aider de nombreux autres créateurs à faire avancer leur travail, dont moi-même », nous a-t-il confié.

Evoquant par ailleurs le nécessaire soutien des professionnels du cinéma pour perpétuer un septième art vital, accessible et artistique à la fois, créateur de talents émergents et fenêtre sur les œuvres de différentes générations de réalisateurs, Luca Guadagnino affirme en outre à Yabiladi que la raison pour laquelle ces les créations devraient être du cinéma plutôt que des plateformes de streaming.

Le cinéaste nous confie donc la tâche d’accompagner le réalisateur italien Paolo Sorrentino, dans cette idée que le président du jury du FIFM 2022 a clairement souligné devant la presse de Marrakech comme “un devoir” de “sauver le cinéma”. Pour Luca Guadagnino, il est même « évident » que les espaces physiques de projection soient privilégiés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Allah et le Québec | La presse
NEXT A Locmiquélic, plus de 1 000 fèves appartenant à des collectionneurs sont exposées