Par
Lucie Fraisse
Publié le
5 décembre 2024 à 18h15
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Depuis ce jeudi 6 décembre 2024, Oli, le frère cadet du duo de rappeurs made in Toulouse, a ouvert son musée imaginaire pour Abattoirs. Une exposition dans laquelle le jeune homme présente des œuvres de la collection du musée, mais aussi de ses collections personnelles ou d’artistes qu’il affectionne.
Faire venir un public peu habitué aux musées
« C’est une exposition qui s’adresse à un public qui n’a pas ou peu de codes muséaux », explique Lauriane Gricourt, directrice du Musée des Abattoirs et co-commissaire de l’exposition. Oli est un médiateur entre le musée et le public. »
« Oli nous permet de toucher un public plus jeune, qui ne franchirait pas forcément la porte des Abattoirs », complète Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire chargé des musées.
Thèmes chers à l’artiste
Disons-le sans détour : le pari est gagné. Le musée imaginaire d’Oli est vraiment une exposition accessible, même si l’on ne connaît rien à l’art contemporain.
Ceux qui connaissent l’univers du jeune rappeur ne seront pas dépaysés puisque les thèmes abordés dans cette exposition sont aussi ceux qui traversent ses titres les plus populaires : l’enfance, la famille et bien sûr Toulouse. Ceux qui découvrent l’imaginaire d’Oli avec cette exposition voudront sans doute en savoir plus sur son parcours de musicien.
Très accessible pour les jeunes
Les amoureux de Toulouse verront avec plaisir de nombreuses évocations de la Ville Rose. Enfin, et cela mérite d’être souligné, l’exposition est tout à fait adaptée aux enfants. Ou comment le rap et l’un des artistes les plus populaires de sa génération feront découvrir à nos tout-petits Pierre Soulages, Andy Warhol, Keith Haring et une multitude d’autres artistes.
Bref, on vous conseille vivement de jeter un oeil au sous-sol des Abattoirs avant le 4 mai 2025. D’autant qu’Oli et son co-commissaire ont savamment mélangé œuvres d’art et objets de pop culture pour intéresser le plus grand nombre.
Voici neuf choses qui nous ont beaucoup plu dans cette exposition (et nous aurions pu en sélectionner davantage, mais nous vous laissons aussi le goût de la surprise !).
#1. Un studio d’enregistrement
C’est un cube de verre qui rappellera des souvenirs aux fans de Bigflo et d’Oli, puisqu’il est apparu dans le clip « Sacré bordel » et était autrefois placé place du Capitole. A l’intérieur, le studio d’enregistrement d’Oli a été reconstitué.
« Avec des écouteurs, on peut entendre certains de mes textes bruts, qui sont un peu comme des brouillons pour un artiste », explique Oli.
#2. Un kebab grandeur nature
Dans une des salles du musée, Oli a fait reconstituer une devanture de kebab grandeur nature, « nous l’avons sonorisée avec des sons enregistrés dans un kebab de la rue Pargaminières », explique le jeune homme. A côté des photos de Photographe toulousain Ulrich Lebeufqui travaille notamment pour Libérationpréparés dans les restaurants kebab de la Ville Rose.
-Ci-dessus, une enseigne de kebab déformée en hommage au travail de Franck Scurti, que le jeune Oli a pu admirer lorsqu’il était plus jeune.
#3. La médaille d’or d’Antoine Dupont
Entre Oli et la star française (mondiale !) du rugby, c’est une amitié qui fonctionne. Et au nom de cette amitié, Antoine Dupont a eu la gentillesse de prêter sa toute nouvelle médaille d’or olympique de rugby à sept.
Une médaille affichée en vitrine rien que pour elle, accompagnée d’un mot du demi de mêlée Rouge et Noir :
Elle était imaginaire, elle est devenue réelle, prends soin de toi mon pote.
#4. Un rap et un nouveau clip
Le clip est diffusé sur écran géant à l’entrée de l’exposition. En noir et blanc, tourné en partie dans les réserves du musée des Abattoirs, le texte raconte sa découverte du musée et de l’art et célèbre ceux qui font vivre les Abattoirs (mention spéciale pour l’un des agents de sécurité des Abattoirs qui joue son propre rôle dans la agrafe!).
#5. La mère d’Oli comme Marilyn par Andy Warhol
C’est sans doute l’une des œuvres d’art contemporaines les plus célèbres : le diptyque de Marilynune sérigraphie représentant plusieurs portraits très colorés de Marilyn Monroe que l’on doit à Andy Warhol.
Quatre portraits de la star américaine sont exposés dans le musée imaginaire d’Oli. Ils jouxtent quatre autres portraits réalisés selon le même principe, représentant une star de la vie d’Oli : sa mère.
“Mon idole, malgré tous ses défauts, c’est cette dame qui s’est battue (lors de leurs concerts au Stade toulousain Oli et son frère Bigflo annonçaient que leur mère luttait contre le cancer, NDLR) et qui m’a dit avoir transmis son amour de la culture”, décrit Oli dans une courte vidéo de présentation de son exposition publiée sur le compte Instagram du Musée imaginaire. Touchant!
#6. Les commentaires hilarants de Fabian Ordonez
Fabian Ordonez, le père de Bigflo et Oli, est plutôt hermétique à l’art contemporain. Son fils a donc eu la bonne idée de lui montrer en avant-première certaines œuvres de sa sélection : un tableau de Soulages, une compression de César ou encore un verre rempli aux 3/4 d’eau d’Eduardo Basualdo.
Les commentaires francs de Fabian Ordonez ont été inscrits sur les murs et filmés pour une vidéo visible dans l’exposition. C’est plutôt très drôle et absolument décomplexant pour qui ne connaît rien à l’art contemporain !
#7. Jean-Publik, la mascotte de l’exposition
Jean-Publicc’est un petit bonhomme dessiné par Pierre Mortel, un ami d’Oli qui accueille les visiteurs à l’entrée de l’exposition. Il est un peu naïf, un peu méfiant vis-à-vis de certaines œuvres d’art et dans une des salles du musée il a laissé des cartes postales pour laisser chacun exprimer sa créativité. Nous l’adorons !
#8. Un photo booth avec la voix de Bigflo
Bien sûr, Bigflo est présent à de nombreuses reprises dans l’exposition de son frère. Et notamment dans les trois photomatons positionnés dans l’une des salles : si vous prenez des photos, c’est la voix de BigFlo qui vous donnera les instructions !
#9. Un piano qui joue du Nougaro seul
C’est l’une des installations les plus poétiques du Le musée imaginaire d’Oli. Un piano qui joue seul cinq chansons Claude Nougaro, avec un pianiste fantôme chinois. Une installation placée juste à côté d’un dessin de Claude Nougaro et du brouillon original de la chanson Ô Toulouse… qui pourrait bien surprendre ceux qui connaissent bien les paroles de ce tube !
Informations pratiques :
Le musée imaginaire d’Oli, aux Abattoirs. Du 6 décembre au 4 mai 2025. Plein tarif : 10 euros ; tarif réduit : 8 euros. Plus d’informations sur le site des Abattoirs.
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