« On attend beaucoup de monde, on finira probablement avec trois jours complets », se réjouit Jean-Paul Roland, directeur général de cet événement qui marque l’ouverture de la saison des festivals d’été.
« Ce sera une des grosses éditions, je pense », anticipe-t-il, alors que l’an dernier, quelque 125 000 personnes s’étaient pressées sur la presqu’île du Malsaucy.
« Une fête folle pendant quatre jours et quatre nuits », promet la communication du festival, avec, comme chaque année, une soixantaine d’artistes issus d’un large spectre musical, dont plusieurs grands noms, à commencer par David Guetta, tête d’affiche cette année.
« Marges artistiques »
Le DJ français aux plus de 80 millions de singles vendus se produira dimanche sur la Grande Scène et complètera la liste des poids lourds de l’électro passés par Belfort, après Daft Punk (1996 et 2006) et DJ Snake (2017).
Autre grand nom, Lenny Kravitz fera son grand retour un quart de siècle après sa première apparition. L’Américain, prévu vendredi soir, vient de sortir son douzième album, « Blue Electric Light ».
En pleine tournée d’adieu cette année, le groupe de rock canadien Sum 41 se produira samedi soir, tandis que les Black Pumas, dont les représentations aux Eurockéennes ont été annulées en 2020, 2021 (pour cause de Covid-19) et 2022 (mauvais temps), sont cette fois attendus vendredi.
Vétérans du rock alternatif, The Breeders, qui ont signé le mythique « Cannonball » au début des années 90, joueront vendredi soir. Révélation musicale de 2023 avec son album « La symphonie des éclairs », Zaho de Sagazan est programmée à partir de jeudi. Quant à la scène rap, elle ne sera pas en reste avec Kaaris, Bigflo & Oli, Gazo, ou encore l’artiste belge Shay.
Effort pour l’environnement
« On va toujours assez loin dans les marges artistiques » mais toujours avec « un esprit généraliste : ce n’est pas parce qu’on a beaucoup de monde qu’on ne peut pas être attentif aussi à des choses moins connues », comme par exemple « le rap congolais ou ivoirien ou des choses qui viennent de Scandinavie », professe Jean-Paul Roland.
A ses yeux, « ces grands rassemblements » comme les Eurockéennes « sont salutaires dans une société un peu divisée ». « On a toujours l’impression que les foules ont quelque chose de menaçant, alors que nous les voyons comme une preuve d’humanité et de partage », poursuit le directeur général.
Le festival poursuit également ses efforts en matière environnementale. Le responsable cite la gestion des déchets et de l’énergie, la restauration durable et l’embauche d’un chargé de développement durable.
Compteur de procurations de vote
Impactées par l’actualité politique, les Eurockéennes proposeront un guichet pour aider les festivaliers en retard dans leurs démarches et les aider à compléter leurs procurations pour le second tour des élections législatives anticipées dimanche.
Cette billetterie « s’adresse aux ‘festivaliers citoyens tardifs’ », sourit M. Roland, selon qui « c’est la première année que le festival tombe en même temps que des élections ».
Il n’y a cependant aucune consigne de vote, insiste-t-il. « Nous sommes une association loi 1901 et dans nos statuts, il est précisé que nous ne pouvons pas faire de prosélytisme religieux ou politique (…) Il n’y a pas d’activisme dans cette affaire, c’est juste aider à faire une procuration. »
