LLa « Nouvelle romance » et son sous-genre sulfureux, la « romance noire », connaissent aujourd’hui un succès grandissant. Ce genre, qui renouvelle le roman rose, n’était pas en tête de liste il y a quinze ans. C’est pourtant à cette époque que Nadine Rouillaud écrit les premières lignes de sa saga de romance noire teintée de fantastique. En dernière année, elle étudie les œuvres du marquis de Sade, « un grand amoureux des femmes avec un côté pervers », sourit la jeune femme. Et une Source d’inspiration. Elle continue d’écrire tout en étudiant la psychologie et les neurosciences à Lyon, sa ville natale.
Elle met un terme à sa saga « Sade » au début de cette année. Six volumes d’environ 400 pages chacun, qu’elle a envoyés sous son nom d’auteur, Nade Arslan, à plusieurs maisons d’édition « après avoir été poussée par un patient ». Car depuis dix ans, Nadine Rouillaud exerce comme psychologue. Elle a ouvert un cabinet à Barbezieux en 2019. « J’ai reçu cinq réponses positives, c’était incroyable ! » Elle signe avec la maison d’édition Imaginary Edge.
Hommage à la Charente
Avant même le lancement du premier tome, jeudi 7 novembre, les préventes étaient en plein essor grâce au très bon bouche à oreille sur les réseaux sociaux de la part de fans de dark romance séduits par le personnage central de la saga. « Je me suis glissé dans la peau d’un psychopathe qui tombe amoureux », résume le romancier. Une femme lui est interdite et elle l’obsède. » Son antihéros traverse cinq siècles avec pour décor principal Paris, « la ville de l’amour qui n’apparaît jamais dans les romans noirs », s’amuse Nadine Rouillaud.
Des passages rendent également hommage à la Charente, « dont je suis tombé amoureux ». D’autres n’édulcorent pas la nature du roman qui s’adresse à un public averti et adulte. « Je décris la sexualité sans vulgarité, il y a encore des scènes de viol qui peuvent être offensantes, sans en faire des sujets tabous, car cela reste une réalité. » La psychologue s’est mise au jeu des dédicaces et des rencontres dans les salons de la pop culture. Prochainement au TGS de Toulouse.