le chef Thierry Marx défend le marché de la ville

Vers 8h30, le président d’honneur de la 19e édition de la manifestation a débuté par le Marché au Gras de la place Saint-Louis. Il s’émerveille devant la carcasse d’un canard : « On la met au four avec de l’eau, ça fait un délicieux jus. En dépensant 3 euros vous obtenez deux litres de bouillon. »

Et le commerçant est d’accord : « Je peux vous dire que c’est meilleur qu’un cube de bouillon ! » »

Thierry Marx a également plaisanté avec certains clients : « Je viens regarder les produits, parler des produits et en même temps observer quelque chose de très important : des producteurs jeunes et passionnés ! Ce que je trouve fabuleux sur le marché de Périgueux, c’est cette jeune génération qui défend ses valeurs. C’est touchant. »

“Bon sens”

Pour ce chef engagé, les marchés locaux sont importants : « C’est la référence du bon sens. Aller au marché, c’est se dire “je vais arrêter d’être un consommateur, je vais devenir un mangeur”. C’est savoir avec quoi on mange. Le marché est pour cela un outil pédagogique. Découvrez comment contrôler votre pouvoir d’achat. Et les marchés sont au cœur des villes, ils redonnent vie. »

Non sans anecdotes, Thierry Marx a évoqué les marchés qu’il fréquentait à Cuba ou en Afrique qui l’ont inspiré, ou encore le fait qu’il s’approvisionnait à Brive (Corrèze) lorsqu’il était jeune chef dans le Lot.

Discussion avec les cueilleurs de champignons : « On reviendra vous acheter des choses », leur a promis le chef. « Merci d’être venu voir notre bel événement », a déclaré un retraité. Le débat s’est également ouvert sur les prix pratiqués au comptoir : « Nous avons cru trop longtemps pouvoir résoudre les problèmes à moindre coût. Ce n’est pas la vraie vie. Renoncer à la qualité en échange de bas prix a tué notre agriculture. »