Luc Monnet revient sur la belle histoire de Gran Diose

Luc Monnet revient sur la belle histoire de Gran Diose
Luc Monnet revient sur la belle histoire de Gran Diose
Luc Monnet revient sur la belle histoire de Gran Diose

Luc Monnet est aussi discret que Frédéric Hinderzé est bavard. Les deux hommes ont des personnalités différentes, mais ils partagent l’essentiel : l’amour des chevaux et la patience. La victoire de Grosse affaire lors du dernier Grand Steeple-Chase, ils ont validé leur détermination. Le résultat aurait été différent mais rien n’aurait changé. « Nous avons abandonné l’édition précédente car le cheval n’était pas au plus haut niveau. » se souvient Luc Monnet. Grand Dieu, même à 90% de ses chances, il aurait pu réaliser un bon résultat en 2023. Mais ce n’est pas la philosophie de cette équipe. “De toute façon, poursuit l’ancien président des foncières du groupe Foncia pour les Yvelines et les Hauts-de-Seine, avec Louisa (Carberry), vous n’avez d’autre choix que d’être patient. C’est l’école anglaise, nous sommes là pour du long terme. Nous souhaitons que le cheval ait une longue carrière. Vous verrez rarement un poulain débuter avant l’âge de 4 ans chez Louisa. Je ne veux pas donner de leçon aux autres, chacun a son modèle économique et sa manière de procéder, mais quand on gagne le Grand Steeple-Chase trois fois en cinq ans, on a une certaine légitimité.” Luc Monnet a été l’un des premiers à faire confiance à Philip et Louisa Carberry, il y a une dizaine d’années : “Un cheval m’a été appelé Dourdour. Ils lui ont donné une longue et très honorable carrière. Dourdourqui n’a pas couru depuis trois ans, est resté avec Phil et Louisa. Quand je vais à Senonnes, je passe toujours du temps avec lui.”

“Je ne savais pas comment procéder”

Avec Frédéric Hinderzé l’histoire est plus récente et si Luc Monnet n’a pas été l’instigateur de la passion de son associé, il lui a permis de faire ses premiers pas dans le monde des courses hippiques. C’est lors d’un dîner professionnel auquel les deux hommes étaient conviés que les premiers échanges ont eu lieu. « Frédéric savait que j’avais des chevaux de course et m’a fait part de son envie de s’impliquer dans le milieu. J’ai gardé sa proposition en tête et trois semaines plus tard, je lui ai demandé de collaborer avec nous sur les chevaux que je venais de repérer. Dans cette première fournée il y a une pouliche qui va bouleverser leur destin, c’est sûr Affamé. Sur la piste, la fille de Promenade dans le parc il aura un parcours très honnête sur deux années de compétition. « Olivier Regley, qui l’a entraînée, m’a conseillé de la garder comme poulinière car elle avait un pedigree intéressant. Honnêtement, je ne savais pas comment procéder ; éleveur sans terre, je ne sais pas quoi faire. J’ai cependant présenté l’idée à mon associé, Frédéric Hinderzé, qui a réagi comme moi.” Les deux partenaires comptent donc revendre Affamé. Cependant, que ce soit d’un côté ou de l’autre, nous souhaitons quand même prolonger cette histoire. « Un soir, j’ai reçu un mail de Frédéric me disant que si j’étais toujours d’accord, il accepterait de me suivre. Nous avons commencé. La jument a été confiée à Didier Blot au Haras de la Chaîne. Maintenant, il faut le faire ressortir. «J’ai adoré Planteurun cheval dont j’avais suivi la carrière et qui venait de devenir étalon, poursuit Luc Monnet. J’ai donc contacté son entourage et négocié deux projections. Le premier pour Affamé, le deuxième pour une jument Didier Blot. Que ce soit la chance d’un débutant ou le fruit d’une inspiration géniale, il n’en reste pas moins que deux champions naîtront de cette union. Affamé a accouché Grosse affaire et la jument de Didier Blot a mis bas Trueshan ! Remarquablement, deux futurs vainqueurs de Groupe I ont fait leurs premiers pas dans le même paddock ! Honnêtement, l’histoire est belle.” Et ce n’est certainement pas fini.

 
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